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A69 : Greta Thunberg est attendue mais la manifestation est interdite

Bryan Faham

9 février 2024 - 15:14

Face au projet de l’A69, les opposants organisent une manifestation à Saïx, où une ZAD est installée. Mais la préfecture du Tarn interdit tout rassemblement ce week-end. La venue de la militante Greta Thunberg reste donc incertaine.

manifestation a69 — La militante Greta Thunberg à une manifestation à Stockholm en septembre 2023. © Liv Oeian / Shutterstock.com

La préfecture du Tarn a pris une décision radicale ce vendredi 9 février. Dans un communiqué laconique, elle annonce que « le préfet a pris un arrêté d’interdiction de manifestation et de rassemblement les samedi 10 et dimanche 11 février 2024 sur le territoire de la commune de Saïx ».

Cette mesure fait suite à un appel au rassemblement sur les réseaux sociaux contre le projet de l’A69, suscitant des inquiétudes quant aux « risques de troubles majeurs à l’ordre public », selon la préfecture. Les opposants au projet avaient prévu d’organiser une “cabanade” au lieu-dit “Sainte Germaine” à Saïx, où une ZAD est implantée, encourageant la participation avec du matériel pour “consolider” l’occupation des lieux.

Greta Thunberg comme caisse de résonance de la manifestation contre l’A69

La présence attendue de la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, connue pour son engagement contre le réchauffement climatique, suscitait un vif intérêt. Prévue à midi sur le site de la Crémade à Saïx, sa participation reste non confirmée.

Pou rappel, Greta Thunberg, 21 ans, est une figure emblématique de la lutte environnementale, reconnue mondialement pour ses actions militantes et ses discours percutants. Si elle vient dans le Tarn, elle pourrait donc offrir aux opposants une visibilité médiatique accrue.

Les militants craignent une intervention sur la ZAD

À la veille de la décision de la préfecture, jeudi 8 février, le collectif La voie est libre s’inquiétait d’une intervention des forces de l’ordre sur ses réseaux sociaux. « Le 7 février 2024, utilisant le prétexte de la pré-supposée violence des personnes sur place, le préfet Vilbois annonçait son intention de renforcer le dispositif de gendarmerie pour assurer “l’ordre et l’expulsion des occupants illégaux” très prochainement », écrivait-il.