Les agriculteurs du Tarn-et-Garonne font face aux premiers cas de fièvre catarrhale ovine de type 3, alors qu’ils subissent déjà le type 8. Le syndicat des Jeunes agriculteurs du département alertent sur une crise sanitaire sans soutien suffisant des autorités.
Les premiers cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 ont fait leur apparition dans le Tarn-et-Garonne, alerte le syndicat des Jeunes agriculteurs dans le département, ce dimanche 3 novembre. Le territoire est déjà affecté par une autre variante de la maladie, le type 8.
La FCO 3 est une maladie virale transmise via des moucherons piqueurs du genre Culicoïdes, aux ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. Elle affecte avant tout les ovins, mais aussi les bovins. Des cas peuvent également être observés chez les cervidés.
« Les symptômes les plus courants pour les animaux qui développent une forme clinique sont la fièvre, des lésions buccales, des difficultés respiratoires et un amaigrissement qui en résulte », selon les services de l’État dans le département de l’Eure, déjà touché par la maladie.
« Animaux morts, avortements et pertes de production sont le quotidien des éleveurs. Ces vagues successives vont finir par être fatales pour nos élevages », indique le syndicat des Jeunes agriculteurs, avant de souligner l’absence s’appuie de la part des autorités dans le département.
« Notre département a été exclu des prises en charge des blocages liés à la MHE l’année dernière. Les programmes d’indemnisation pour les mortalités liées à la FCO 8 et à la MHE ne sont toujours pas ouverts pour cette année. Nous sommes exclus de la vaccination gratuite pour les cheptels bovins en FCO 3 et en MHE », déplorent les éleveurs.
L’appel à l’aide est clair : « Nous demandons des aides pour que les éleveurs puissent passer la crise et puissent vacciner leurs cheptels pour les protéger. Les éleveurs doivent supporter des coûts de plusieurs milliers d’euros pour pouvoir vendre leurs animaux. »
Les agriculteurs évoquent « un crédit d’impôt vaccination permettrait aux éleveurs de protéger leurs cheptels ». Ils craignent que, sans intervention de l’État, la pérennité de l’élevage dans le département soit menacée.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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