Alors que des fouilles archéologiques sont en cours depuis plusieurs semaines à Elne, les archéologues viennent de découvrir trois sarcophages antiques. Des vestiges historiques uniques qui vont être analysés dans les prochaines semaines.
Depuis le mois de mars les entrailles de la ville d’Elne, située à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, sont sondées par des archéologues. Des fouilles préventives qui font suite à la réfection des réseaux d’assainissement de la ville. Ce lundi en fin de journée trois sarcophages identiques ont été découverts et mis au jour par les équipes d’archéologues. Déjà, en avril dernier, un sarcophage datant de la fin de l’Antiquité avait été découvert dans le sous-sol de l’ancienne cité romaine. Pour le moment, la datation n’est pas exacte mais les sarcophages auraient été enfouis au IVe, au Ve ou au VIe siècle de notre ère. Les quatre sarcophages ont été extraits d’une nécropole et confiés aux services départementaux. Ces derniers vont sécher les sarcophages avant d’analyser l’extérieur de chaque cercueil. Par la suite, les vestiges seront inspectés de l’intérieur. Des opérations minutieuses qui prendront quelques semaines.
Avant la découverte des sarcophages, les fouilles avaient déjà porté leurs fruits à Elne avec la découverte d’une nécropole dont la surface avoisine les 2 000 mètres carrés. Caveaux maçonnés, tombes couvertes de tuiles, sarcophages en plomb… Autant d’indices qui attestent de la présence d’une église, « celle de Saint-Pierre probablement qui aurait été le théâtre de l’assassinat de l’empereur romain Constant, en l’an 350 à Elne », selon le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales.
Des trouvailles qui témoignent du riche passé de la ville. En effet, on retrouve mention d’Elne durant toute la période antique. La ville a notamment connu plusieurs dénominations : Pyrène, Illibéris ou encore Castrum Helenae. C’est sous l’appellation Illibéris, à la fin du IVe siècle, qu’Elne a connu sa période la plus faste. L’inspection des sarcophages et la poursuite des fouilles pourraient faire avancer les connaissances sur le passé de la cité du Roussillon qui recèle peut-être d’autres secrets enfouis sous terre.
Jérémy Marty
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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