Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan pour les plus grandes, ou encore Carcassonne, Mende et Rodez… Voici les résultats détaillés du premier tour de l’élection présidentielle, dans les principales villes d’Occitanie, où le trio “Macron, Le Pen, Mélenchon” occupe tous les podiums, dans l’ordre ou dans le désordre.
Mélenchon-Macron-Le Pen. Ou Le Pen-Mélenchon-Macron. Ou encore Macron-Mélenchon-Le Pen… Toutes les combinaisons sont possibles et se retrouvent dans les principales grandes villes d’Occitanie. En effet, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle qui a eu lieu ce dimanche 10 avril, La République en Marche, la France Insoumise et le Rassemblement National occupent les trois premières places dans toutes les capitales départementales de la région. Au pied du podium se trouve généralement Eric Zemmour, excepté à Toulouse et à Auch.
De manière générale, partout en France, l’abstention a augmenté par rapport au premier tour de la présidentielle de 2017: 26,31% au niveau national. Et c’est également le cas dans toutes les grandes villes d’Occitanie, sauf à Toulouse. En effet, ce taux avait atteint les 26.32% en 2017 alors qu’il n’est que de 22.63% cette année, dans la Ville rose. Une exception dans le paysage régional, où plusieurs capitales départementales enregistrent même un taux d’abstention supérieur à la moyenne nationale. A Perpignan, par exemple, il est de 30.76%, alors qu’il n’était que de 28.45% lors de la précédente présidentielle. Encore, à Nîmes, l’abstention gagne 5 points, passant de 25.49% en 2017, à 30.54% cette année. Mais c’est à Tarbes que les électeurs ont eu le plus de réticence à se rendre aux urnes: avec 31.45% d’abstention, la capitale haut-pyrénéenne enregistre le plus fort taux parmi les principales villes d’Occitanie.
Parmi les électeurs qui se sont exprimés en Occitanie, la plupart ont voté Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement National s’adjuge ainsi la première place en récoltant 24,62 % des suffrages. Devant ceux de la République en marche (23,48 %) et de la France insoumise (22,42 %). A l’échelle des grandes villes régionales, la donne est un peu différente, et Emmanuel Macron parvient à y tirer son épingle du jeu. En effet, dans 7 des 13 principales villes de la région, le candidat La République En Marche (LREM) arrive en tête. Celui-ci réalise 33.25% à Rodez, 28.46% à Albi, 27.45% à Auch, 26.84% à Mende, 26.59% à Cahors, 25.15% à Montauban, et 24.81% à Tarbes.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il prend la première place à Foix (31.33%), à Nîmes (28.68%), à Toulouse (36.95%) et à Montpellier (40.73%) où il réalise son score le plus important. Et lorsqu’il n’est pas sur la première marche, il se hisse à la deuxième dans 8 cas sur 13, comme à Cahors où il enregistre 26.01 des voix, à 0.58 points du président sortant, ou à Perpignan où il affiche un score de 25.74% derrière Marine Le Pen.
Cette dernière parvenant à l’emporter dans deux des principales villes, à savoir Perpignan (27.39%) et Carcassonne (26.03%). La première prise, dont la mairie est dirigée par le RN Louis Aliot, n’est pas surprenante. Quant à la seconde, elle ne l’est pas non plus au vu des scores enregistrés par Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2017. Elle y avait déjà remporté le premier tour avec 25% des voix.
S’il est une constante pour ce premier tour de la présidentielle 2022, c’est celle du trio gagnant Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Ils occupent systématiquement les trois premières places à l’issue du scrutin, et ce dans toutes les grandes villes d’Occitanie. Souvent même avec très peu d’écart entre les trois, comme à Montauban où Emmanuel Macron l’emporte avec 25.15% des voix, devançant Marine Le Pen (22.30%) et Jean-Luc Mélenchon (22.08%). Ou encore à Tarbes où le président sortant enregistre un score de 24.81% devant La France Insoumise qui réalise 23.06% et le Rassemblement national 21.33%.
Et dans 11 grandes capitales départementales sur 13, Eric Zemmour arrive en quatrième position. Seul Yannick Jadot à Toulouse (7.34%) et Jean Lassalle à Auch (6.29%) parviennent à se faire une place au pied du podium. Mais le candidat de Reconquête! ne parvient jamais à dépasser les 10%.
Malgré la concentration de population dans ces principales villes d’Occitanie, les tendances ne reflètent pas forcément celle de leur département. C’est notamment le cas à Nîmes où Jean-Luc Mélenchon obtient 28.68% des voix, tandis que les Gardois ont majoritairement voté Marine Le Pen (29.34%), ou encore à Toulouse où le candidat Insoumis réalise 36.95%, alors que les Haut-Garonnais se sont exprimés en faveur d’Emmanuel Macron à 26.90%.
En revanche, les électeurs ont manifesté partout, et de la même manière, un rejet total des partis historiques de gouvernement. Le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PC), Les Républicains (LR) ou Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont eu les plus grandes difficultés à passer la barre des 5% dans la plupart des capitales départementales. Seuls Yannick Jadot parvient toutefois à réaliser la prouesse à Foix (5.04%), à Rodez (5.90%), à Toulouse (7.34%), à Montpellier (6.18%), à Cahors (5.89%) et à Albi (5.42%) ; Valérie Pécresse ne dépassant les 5% qu’à Mende (6.07%) et à Rodez (6.09%) et Anne Hidalgo à Foix (5.12%).
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