Les 4 propositions clés de Carole Delga pour le prochain gouvernement

Suite à son rendez-vous avec Emmanuel Macron, jeudi 29 août dernier, Carole Delga est revenue sur les propositions qu’elle a faites au président de la République alors que celui-ci doit nommer un Premier ministre. Le chef de l’État a effectivement rencontré de nombreuses personnalités politiques dans le cadre de la constitution d’un nouveau gouvernement, et la présidente de la Région Occitanie avait quelques doléances à lui transmettre. Voici ce qu’elle propose.

Aucun nom n’a été dévoilé pour le moment, pourtant les différentes composantes de l’Assemblée nationale attendent une annonce officielle quant à la nomination du Premier ministre. C’est le cas également de la présidente de la Région Occitanie et des Régions de France. En effet, lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron, jeudi 29 août dernier, Carole Delga a formulé plusieurs propositions et préoccupations concernant la direction politique à venir. Elle a aussi insisté sur la nécessité de nommer un Premier ministre de gauche, capable de mettre en œuvre des politiques sociales « justes » et une « transformation écologique significative ». Et pour Carole Delga : « Il faut réagir vite par des actions » pour faire face à la « menace de l’extrême droite et à une « tendance des peuples à basculer dans le populisme ». Voici donc ses quatre propositions clés.

Carole Delga appelle à un Premier ministre de gauche

Parmi ses propositions, Carole Delga a fermement soutenu la nécessité de nommer un Premier ministre de gauche : « Il faut que le président de la République prenne en compte la réalité des dernières Législatives, ce message des Français […]. Il doit donc nommer une personnalité de gauche pour mettre en place un dispositif d’actions, de justice sociale et de transformation écologique. » Elle a alors mentionné Bernard Cazeneuve comme une option idéale, en raison de son expérience et de son engagement envers les valeurs socialistes. Elle a également évoqué d’autres personnalités de gauche, telles que Karim Momran, maire PS de Saint-Ouen-sur-Seine, Joanna Roland, première secrétaire déléguée du PS, Cécile Duflot, ancienne secrétaire nationale des partis écologistes Les Verts, et Yannick Jadot, sénateur écologistes français, comme candidats potentiels.

Un recentrage sur les politiques sociales et écologiques

La présidente de Région a également souligné l’importance d’un programme axé sur la justice sociale. Elle détaille alors : « Le déterminisme social est de plus en plus ancré, c’est d’ailleurs une des grandes raisons du désespoir des Français. Le travail ne rémunère pas assez, les situations des travailleurs pauvres, des services publics sont préoccupantes. Il faudra remettre au centre des débats l’Éducation nationale, la santé, la sécurité, et revenir sur cette réforme des retraites qui est désapprouvée par 80% des Français. »

Vent debout contre l’Extrême droite

Inquiète de la montée de l’extrême droite, Carole Delga a souligné l’urgence de répondre aux attentes des Français pour éviter un basculement : « Il est nécessaire de dépasser les frontières des partis, être à la hauteur des enjeux, pouvoir de nouveau donner espoir et confiance aux Français pour stopper la dynamique très forte de l’extrême droite. » Selon elle, la seule façon d’empêcher une percée de l’extrême droite aux prochaines élections serait de démontrer une « réelle volonté » de changement et d’écoute de la part notamment du chef de l’État. La présidente des Régions ne cache pas d’ailleurs son dépit envers Emmanuel Macron : « Il n’est pas possible que la dernière image de son deuxième quinquennat soit Marine Le Pen, ou n’importe qu’elle personnalité d’extrême droite, en train de gravir les marches du perron de l’Élysée alors que lui les descendra. »

Carole Delga appelle à une « action rapide »

Carole Delga a critiqué le temps pris par le président Emmanuel Macron pour nommer un nouveau Premier ministre, qu’elle considère irresponsable : « Je trouve cela particulièrement irresponsable, car ce délai de sept semaines est préjudiciable ; d’abord pour la confiance des Français dans nos pouvoirs politiques, ensuite pour l’économie. » Elle poursuit : « Maintenant, il est urgent d’avoir un gouvernement qui corresponde à l’aspiration des Français. »

Toutefois, Carole Delga précise qu’elle n’est pas candidate pour le poste de Premier ministre.