Mardi 10 décembre, le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) a annoncé sur X (anciennement Twitter) que la Direction Nationale de Contrôle et de Gestion (DNCG), le gendarme financier de la Ligue de football professionnel, n’a imposé aucune mesure restrictive au club. Une décision attendue avec appréhension, au vu des finances précaires du club.
Cette semaine, le MHSC, dernier de Ligue 1, se présentait devant la DNCG dans un contexte financier tendu pour Montpellier. L’effondrement des droits télévisés a provoqué une baisse drastique de son budget, passé de 52 à 32 millions d’euros cette saison, laissant un déficit de 20 millions d’euros à combler. Malgré ces difficultés, l’instance a opté pour une « absence de mesure » à l’encontre du club, écartant provisoirement des sanctions comme l’encadrement de la masse salariale, l’interdiction de recrutement onéreux ou une rétrogradation à titre conservatoire.
Pour rappel, le MHSC est durement touché par la chute des revenus issus des droits TV, passés de 14,3 millions à seulement 5,1 millions pour le dernier de Ligue 1. À cela s’ajoutent des recettes billetterie limitées et un stade vieillissant, jugé handicapant par les dirigeants. Pour tenter d’équilibrer ses comptes, Montpellier devra probablement vendre des cadres lors du mercato d’hiver. Des départs comme ceux de Joris Chotard ou Mousa Tamari, estimés entre 6 et 10 millions d’euros chacun, pourraient financer une partie du déficit, mais affaibliraient l’équipe dans sa quête de maintien.
La situation économique du club ne laisse aucun secteur à l’abri. Des rumeurs évoquent des mesures drastiques, comme une réduction de la masse salariale administrative ou même l’arrêt de certaines activités, notamment la section féminine.
Si l’annonce d’une absence de mesures est un soulagement pour les supporters et dirigeants, elle ne dissipe pas les nuages noirs qui planent sur l’avenir du club. La gestion du mercato hivernal sera cruciale, tant sur le plan sportif que financier, pour espérer un maintien en Ligue 1 et une stabilisation durable. Le club devrait toutefois revenir devant la DNCG en fin de saison pour un nouvel examen de ses finances.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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