Depuis le 16 septembre, la vente, la détention et la consommation de protoxyde d’azote sont interdites sur l’espace public à Montpellier. Le maire Michaël Delafosse a signé un arrêté renforçant les mesures contre l’usage détourné de cette substance.
La vente, la détention et la consommation de protoxyde d’azote sur l’espace public sont désormais interdites à Montpellier, depuis le lundi 16 septembre, annonce la municipalité. Cela fait suite à la signature d’un arrêté par le maire, Michaël Delafosse, le même jour.
Le protoxyde d’azote est couramment utilisé comme anesthésique et analgésique en médecine. Il fait aussi office d’agent propulseur dans certains produits comme les aérosols ou les crèmes en spray. Cependant, son usage est de plus en plus souvent détourné pour ses effets euphorisants.
Ce phénomène peut amener une série de problèmes de santé. « La consommation de cette substance entraîne des risques graves pour la santé : troubles moteurs, altération de la perception, convulsions, troubles neurologiques et ont été sources d’accidents parfois mortels et de refus d’obtempérer », rappelle la Mairie de Montpellier, dans un communiqué.
La signature d’un arrêté contre la banalisation protoxyde d’azote à Montpellier est une nouvelle étape dans la lutte contre son utilisation détournée. Depuis juillet 2020, la Ville avait déjà interdit la vente de ce produit aux mineurs. Cette nouvelle décision va plus loin en interdisant totalement sa vente en dehors des grossistes et commerces spécialisés.
« En l’absence de réglementation nationale, il appartient au Maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police, de prendre les mesures adaptées pour prévenir les désordres et nuisances portant atteinte à la santé, à la tranquillité et à la salubrité publique », écrit ainsi la Mairie de Montpellier.
« Cet arrêté municipal visant à lutter contre l’usage détourné du protoxyde d’azote, a été instauré par la Ville de Montpellier pour éradiquer la vente de ces cartouches, disponibles à l’achat dans plus de 200 épiceries de nuit sans aucune restriction, malgré l’interdiction de vente aux mineurs », précise la collectivité. « Plusieurs fermetures administratives de commerces (en majorité des épiceries de nuit) ont été ordonnées pour ventes illégales de certains produits dont du protoxyde d’azote aux mineurs. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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