Le CHU de Montpellier est confronté à une épidémie de bronchiolite « d’une ampleur inédite par rapport aux années précédentes ». Il active donc le plan blanc.
Comme tous les établissements de santé, le CHU de Montpellier est confronté à une très forte hausse de l’activité pédiatrique. Elle est accrue par l’épidémie de bronchiolite. « Il est d’ores et déjà établi que l’épidémie est d’une ampleur inédite par rapport aux années précédentes », indique l’établissement jeudi 24 novembre.
La situation est surveillée par la cellule de veille et d’anticipation dans la cadre du plan Hôpital en tension. Plusieurs mesures ont déjà été prises, comme les renforts des équipes, l’ouverture du secteur épidémique et le report de certaines activités médicales pédiatriques non urgentes. Les équipes des services de pédiatrie ont également dû procéder à de nombreux transferts d’enfants vers d’autres secteurs, voire établissements. Ces mesures correspondent aux deux premiers niveaux du plan épidémique.
« Malgré ces mesures, l’augmentation du nombre de patients et du besoin d’assistance respiratoire est telle que le CHU a décidé de déclencher le passage en niveau 3 du volet épidémie pédiatrique et en conséquence d’activer son plan blanc », annonce l’hôpital.
Il faut dire que le secteur de la pédiatrie est en tension. « L’épidémie de bronchiolite a débuté fin août et continue de progresser avec des formes qui peuvent être graves et qui nécessitent une hospitalisation, notamment chez les petits. Du 1er octobre au 23 novembre, 28 enfants ont dû être transférés vers d’autres établissements d’Occitanie, faute de place suffisante au CHU », selon l’établissement.
« Les bronchiolites nécessitent, dans certains cas, une aide respiratoire qui requiert des structures d’accueil de type soins intensifs. Depuis quelques semaines, ces lits sont saturés, alors que l’épidémie n’a pas atteint son pic. Les urgences pédiatriques constatent une augmentation d’activité de 50% par rapport à l’activité normale dans un contexte où tous les secteurs, médecine libérale et hôpitaux voisins sont également saturés. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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