Dans l’Hérault, le virus West Nile circule désormais activement. Il a été détecté pour la première fois dans le département début septembre et a déjà infesté 14 chevaux et deux humains. Voici un point de suivi sanitaire dans le département.
Si le virus West Nile infecte majoritairement les oiseaux, il peut être transmis aux chevaux et aux humains via des piqures de moustiques. C’est le phénomène auquel assiste les autorités en ce moment, qui rappellent que la maladie n’est cependant pas contagieuse entre Hommes : « Dans l’Hérault, les analyses réalisées confirment, à ce jour, la contamination de 14 chevaux dans les communes de Marsillargues, Lattes, Mauguio, Lansargues et Lunel-Viel. De nouvelles suspicions en cours dans le département et des cas confirmés d’équins infectés par le virus dans le Gard témoignent de la circulation active du virus en Camargue », explique la préfecture de l’Hérault. De même, un premier cas humain avait été diagnostiqué dans le département, à Baillargues, début septembre, et un second vient d’être détecté à Lattes.
Chez les chevaux, la maladie se manifeste par de la fièvre, des tremblements, voire des troubles neurologiques. Et si la guérison est généralement spontanée en trois semaines, les formes les plus graves peuvent entraîner une paralysie ou la mort de l’animal.
Chez les humains, « dans la plupart des cas, l’infection à virus West Nile est asymptomatique, c’est-à-dire que le patient ne présente aucun symptôme », précisent les services de l’État. Mais dans certains cas, la maladie peut se traduire par un état pseudo-grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires), quelques fois accompagné d’une éruption cutanée. « L’apparition soudaine de ces symptômes doit faire immédiatement l’objet d’une consultation médicale, qui pourra être suivie le cas échéant, d’un signalement à l’Agence régionale de santé (ARS) », conseille la préfecture de l’Hérault.
Depuis l’apparition du virus dans l’Hérault, début septembre, l’ARS a renforcé son dispositif de surveillance en sensibilisant les professionnels de santé à l’identification et au signalement du virus West Nile. Dans un même temps, des enquêtes épidémiologiques sont menées dans l’Hérault par les autorités sanitaires.
Pour l’heure, le préfet invite les habitants, particulièrement les personnes sensibles (bébés, femmes enceintes, immunodéprimés…) à se protéger contre les piqures de moustiques pour éviter d’être infecté. Il recommande également aux propriétaires de chevaux de les vacciner et de les désinsectiser, de ne pas les laisser à l’extérieur le soir et la nuit et de désinfecter les moyens de transport utilisés pour ces animaux.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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