Hautes-Pyrénées : quand les facteurs repèrent les fragilités des seniors

Dans les Hautes-Pyrénées, les facteurs se rendent au domicile des seniors pour repérer leurs fragilités depuis la fin du mois d’octobre. Les détails.

C’est une première. Dans les Hautes-Pyrénées, les facteurs ne font pas que déposer du courrier. Depuis fin octobre, ils se rendent également au domicile de seniors pour repérer et prévenir l’évolution et les fragilités de ces derniers. Cela en concerne 850 qui sont répartis dans 15 communes du département : Arreau, Aureilhan, Bagnères-de-Bigorre, Barbazan-Debat, Bazet, Bordères-sur-l’Echez, Juillan, Lannemezan, Lourdes, Odos, Séméac, Soues, Saint-Pé-de-Bigorre, Tarbes et Vielle-Aure.

La Poste réalise cette intervention à la demande de Promologis. « L’objectif partagé est d’avoir une
meilleure connaissance des besoins des seniors, à partir de la détection de leurs fragilités. Cette collecte de données pour le compte de Promologis s’opère avec l’objectif de retarder la perte
d’autonomie des seniors », écrivent-ils dans un communiqué. Et ce, dans le cadre de deux dispositifs : le programme de prévention Icope et le plan national anti-chute.

En quoi consistent les interventions des facteurs auprès des seniors ?

Le premier, réalisé auprès de 600 locataires de Promologis âgés de 65 à 74 ans, vise à repérer et à prévenir, au plus tôt, les fragilités des seniors. « Il repose sur l’évaluation et le suivi régulier des capacités fonctionnelles, des pathologies et de l’environnement des patients, afin de leur proposer un plan de prise en charge personnalisé pour maintenir leur autonomie », précisent La Poste et Promologis. Pour cela, un facteur se rend au domicile du senior et lui présente le programme Icope.

Puis, le locataire est invité à réaliser une autoévaluation de premier niveau à l’aide d’une application ou lors d’un rendez-vous avec un agent spécialement formé. Lors de celle-ci, six aptitudes sont évaluées : la nutrition, la cognition, la vision, l’audition, la psychologie et la mobilité. « Ces données sont alors recueillies et analysées par les équipes du Gérontopôle de l’IHU de Toulouse afin de permettre une évaluation médicale approfondie et déclencher un plan de prise en charge spécifique si besoin », détaille le communiqué.

Le second dispositif est réalisé auprès de 300 locataires de 75 ans et plus. Il a pour objectif de prévenir les risques de chutes en identifiant les personnes à risque, mais également d’aménager les logements et faciliter les sorties en toute sécurité. Un facteur vient alors chez les seniors pour lui poser cinq questions pour identifier le risque de chute au sein de son logement. « Les réponses au questionnaire sont envoyées à Promologis qui identifie les 50 seniors les plus concernés et propose un diagnostic gratuit avec un ergothérapeute », est-il précisé.