Toulouse : ça y est, le monument aux morts a été déplacé
Pour permettre les travaux de la troisième ligne de métro de Toulouse, le monument à la gloire des combattants de la Haute-Garonne a été déplacé de 35 mètres jeudi 31 août. Une opération hors norme qui a nécessité des précautions et des moyens techniques exceptionnels.
C’est un spectacle impressionnant qui s’est déroulé jeudi 31 août dans la Ville rose. Quelque 8 000 curieux sont venus y assister. Le monument à la gloire des combattants de la Haute-Garonne, un des constructions les plus emblématiques de Toulouse, a été déplacé de 35 mètres vers un lieu de stockage provisoire. Ce déplacement hors norme est nécessaire pour permettre la construction de la troisième ligne de métro de l’agglomération. Elle passera par la station François Verdier, pour une correspondance avec la ligne B, qui se situe juste à côté.
Un monument emblématique à Toulouse
Le monument aux morts, imaginé par l’architecte Léon Jaussely (1875-1932), mesure 15,3 m de hauteur, 17,5 m de longueur et 12,3 m de largeur. Il a été construit entre 1923 et 1928. Plusieurs hypothèses ont été envisagées pour permettre les travaux : le maintien sur d’énormes pieux de béton, le démontage de la structure, ou encore le déplacement. C’est finalement cette dernière option qui a été retenue.
De nombreuses précautions
Pour le déplacement de ce monument de mille tonnes, il a d’abord fallu le consolider. C’est la raison pour laquelle il est entouré d’un exosquelette métallique. Pour compléter, il y a une ossature en bois à l’intérieur. Le tout est surveillé par une foule de capteurs. Ensuite, seize vérins ont soulevé l’édifice à 1,60 mètre, en quatre jours. Des plateformes modulaires ont enfin été glissées en dessous pour assurer le transport.
Un déplacement en trois heures
Ce jeudi, le déplacement du monument à la gloire des combattants de la Haute-Garonne a commencé par une rotation à 90 degrés. Il a ensuite avancé vers son aire d’accueil, sans abîmer les platanes de l’allée. Trente-cinq mètres plus loin et trois heures après, le gros du spectacle est terminé. Dans quatre ans, il faudra faire le chemin inverse.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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