Le candidat de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, faisait son dernier grand meeting en plein air à Toulouse dimanche 3 avril, à une semaine du premier tout de l’élection présidentielle.
Dernier sprint avant le jour J. Le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, voulait faire une démonstration de force avec son meeting à Toulouse. Il a attiré quelque 20 000 personnes à l’occasion de son dernier grand rassemblement en plein air organisé sur la place du Capitole, dimanche 3 avril, à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle.
Il y a dix ans, quasiment jour pour jour, il avait également tenu un meeting sur la place du Capitole à Toulouse. Jean-Luc Mélenchon était à l’époque le candidat du Front de gauche, allié entre autres avec le Parti Communiste. C’était sa première campagne pour l’élection présidentielle, et il avait rassemblé 30 000 personnes sur la place, et 40 000 dans les rues voisines. Cinq ans après, en 2017, le candidat de La France Insoumise a rassemblé 50 000 sympathisants à la prairie des filtres. Cette année-là, il a battu Emmanuel Macron au premier tour dans la Ville rose, avec un score de 29,16 % contre 27,27 %.
Pour la campagne de l’élection présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon est placé en troisième position dans les sondages, avec 15 % des suffrages, derrière Emmanuel Macron et la candidate du Rassemblement National. Il a donc mis en garde sur « le danger d’éclipse du débat si Le Pen ou Zemmour sont au second tour face à Macron ». « Eux, ils ne vous parleront pas bouclier social, bifurcation écologique et rénovation démocratique », a-t-il encore lancé à la foule.
Pour convaincre durant son meeting à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a ainsi abordé plusieurs de ses thèmes de campagne, comme la retraite à 60 ans, le Smic à 1 400 euros, et surtout l’écologie. « Ces trois-là ne parleront pas de sortir du nucléaire, si vous m’élisez, on commencera tout de suite le plan de sortie », a notamment promis le candidat, qui n’a jamais cité le nom de Yannick Jadot.
En plus d’égrainer son programme, Jean-Luc Mélenchon a également abordé le meeting tenu par Emmanuel Macron la veille. « Un festival de bobards », selon lui. Ce dernier a aussi critiqué la reprise du slogan de Philippe Poutou « nos vies valent plus que leurs profits » par le président sortant.
Et Jean-Luc Mélenchon n’a pas oublié d’égratigner Emmanuel Macron sur l’affaire Mckinsey, pour laquelle le gouvernement est accusé d’avoir dépensé près d’un milliard d’euros en cabinets de conseil. « Ils ont dépensé 500.000 euros pour réfléchir sur le futur du métier d’enseignant. Il y a 200 inspecteurs généraux dont c’est le métier, il suffisait de leur demander et c’était gratuit. Si vous m’élisez, il sera interdit de confier au privé ce que l’État et ses fonctionnaires sont capables de faire », a lancé le candidat de La France Insoumise.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires