Toulouse School of Economics éclaboussée par l’affaire McKinsey
Un rapport du Sénat pointe l’emploi croissant par l’exécutif de cabinets de conseil pour le guider. Or la Toulouse School of Economics a travaillé comme prestataire de McKinsey, la société qui donne son nom à cette affaire.
Un pavé dans la mare qui dérange jusque dans la Ville rose. À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle prévue le 10 avril, un rapport du Sénat montre l’emploi croissant par l’exécutif de cabinets de conseil pour le guider. L’État y aurait consacré un milliard d’euros en 2021, une dépense qui aurait doublé en l’espace de trois ans, selon le document publié le 17 mars.
Un des prestataires de l’Élysée est le cabinet américain McKinsey. Ce dernier donne son nom à cette affaire et devient à lui seul le symbole de ce que les adversaires d’Emmanuel Macron qualifient de “scandale d’État”. L’opposition pointe du doigt les pratiques d’évasion fiscale de ce cabinet et sa proximité avec le candidat à l’élection présidentielle.
La Toulouse School of Economics, un prestataire de McKinsey
Le rapport de 385 pages dévoilé par le Sénat indique que la Toulouse School of Economics (TSE) a travaillé pour McKinsey à la rédaction d’un dossier de décision. Les cabinets de conseil font appel à des entreprises spécialisées “pour répondre à des besoins nécessitant une expertise plus pointue”, est-il indiqué dans un chapitre consacré à la sous-traitance.
Dans une liste de spécialistes ayant travaillé dans le cadre de missions intitulées “stratégie et politique publiques” pour le compte de la direction interministérielle de la transformation publique (DITP), figure l’établissement toulousain.
La Toulouse School of Economics reconnaît, auprès de nos confrères de France 3, avoir “agi en tant que sous-traitant de McKinsey”, mais assure ne pas pouvoir “communiquer sur la nature ou les détails de la mission, ni sur le cabinet” en raison “des engagements de confidentialité” auxquels l’école toulousaine serait tenue. “Nous sommes les premiers à regretter ce manque de transparence”, répond Christian Gollier, directeur général de l’école.
Le président de TSE, Jean Tirole, évoqué
Le rapport évoque également le nom de Jean Tirole, président honoraire de Toulouse School of Economics. Il aurait participé à une conférence de McKinsey pour la DITP afin “de cadrer les réflexions futures et maintenir une vue d’ensemble sur les enjeux à venir”, en février 2017.
“Jean Tirole n’avait pas été informé que son nom ait pu être associé à un tel événement. D’ailleurs, à notre connaissance, cet événement n’a pas eu lieu. En-tout-cas, Jean Tirole n’a pas été sollicité pour participer à cette conférence ou à d’autres événements comparables“, indique la TSE à France 3.
Bryan Faham
Passé par l'ISJT, il écrit pour le Journal Toulousain depuis 2020.
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