Après une chute du nombre de mises en vente de logements neufs dans l’aire urbaine de Toulouse au premier trimestre 2022, la situation se stabilise selon le dernier rapport de l’ObserveR de l’immobilier toulousain. Toutefois, les prix de ces biens au mètre carré restent élevés et les stocks de nouvelles habitations ont du mal à se renouveler.
La situation du marché des logements neufs s’améliore légèrement dans l’aire urbaine de Toulouse. Voici le constat dressé dans le dernier rapport de l’ObserveR, un observatoire toulousain chargé de surveiller les tendances immobilières dans la Ville rose et ses environs. En effet, après une forte baisse du nombre de mises en vente de biens neufs au premier trimestre 2022 (janvier à mars), les annonces se sont finalement multipliées au cours du deuxième trimestre (avril à juin).
Au total, 2 753 nouveaux logements ont été mis en vente pendant le premier semestre 2022 (janvier à juin), soit une évolution de 17 % par rapport à la même période l’année dernière. Il s’agit même « du plus important volume mis à l’offre sur un semestre depuis 2019 », explique l’ObserveR. Pour rappel, 2020 a été marquée par un recul historique du nombre de biens en vente sur le marché, qui s’est poursuivi en 2021, notamment à cause de la crise sanitaire et des confinements successifs. « Cette offre nouvelle reste toutefois inférieure aux volumes mis à l’offre avant crise, où les premiers semestres annuels pouvaient offrir 3 800 à 4 500 nouveaux logements », tempère l’organisme.
Le nombre de ventes de biens immobiliers neufs (2 728) reste stable dans l’aire urbaine de Toulouse au cours du premier semestre 2022 par rapport à la même période l’année dernière. Cet élément, ajouté à l’augmentation des logements neufs, permet de reconstruire doucement les stocks de biens sur le territoire. En effet, à la fin du mois de juin 2022, 3 800 nouvelles habitations étaient disponibles à Toulouse et dans les communes alentours. Soit 200 de plus qu’à la fin de l’année dernière.
Mais le marché immobilier reste tendu à Toulouse et dans ses environs. Une situation qui pèse encore lourd sur le prix de vente de ces nouveaux biens dont le montant atteint en moyenne 4 315 euros par mètre carré (hors stationnement) à la fin du premier semestre 2022, soit 7 % de plus par rapport à la même période l’année dernière.
« La ville de Toulouse ne profite pas de ce regain, avec seulement 1 191 mises en vente au premier semestre, un niveau équivalant à celui constaté au premier semestre 2021 et à peine supérieur au premier semestre 2020 (+ 17%), alors que les premiers semestres sont généralement les plus dynamiques pour les mises à l’offre », regrette l’ObserveR.
De plus, les stocks de logements neufs restent bas : à hauteur de 1 922 biens disponibles à la fin du mois de juin, contre 1 968 fin 2021. « Sans renouvellement important de l’offre, ce niveau de stock ancre la ville dans une situation de pénurie de logements neufs », constate l’organisme toulousain. Et le renouvellement du stock est loin d’être acté. Selon l’ObserveR, le nombre de permis de construire accordés par la mairie de Toulouse à baissé de 32 % en ce début d’année en comparaison avec le premier semestre 2021.
Ce manque de disponibilité de logements neufs entraîne à Toulouse aussi une augmentation du prix des biens au mètre carré. Celui-ci s’élève en moyenne à 4 520 euros (hors stationnement) à la fin du premier semestre, soit 5 % de plus qu’en 2021.
La situation est tout autre dans la communauté d’agglomération du Sicoval, au Sud-Est de Toulouse. Ici, 300 logements neufs ont été mis en vente au cours du premier semestre 2022. Un niveau équivalant au premier semestre 2021 (+ 2%) et 32 % supérieur au second semestre 2021. « Ce renouvellement de l’offre permet de dynamiser les ventes, avec 185 transactions enregistrées (+ 17% par rapport au premier semestre 2021), confirmant ainsi le bon départ constaté au premier trimestre 2022 », se réjouit l’ObserveR.
Cette meilleure alimentation du marché permet également de reconstituer le stock de biens neufs disponibles dans le Sicoval : à hauteur de 382 logements fin juin, soit 28 % de plus qu’à la fin du premier semestre 2021. Toutefois, les prix de vente de ces habitations restent élevés. Ils progressent de 7 % au cours du premier semestre 2022 par rapport à la même période l’année précédente, pour s’établir en moyenne à 4 330 euros du mètre carré.
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