Le parquet de Toulouse a classé sans suite une enquête ouverte à l’encontre de Jean-Luc Moudenc pour soupçon d’emploi fictif. En plus d’être maire de la Ville rose, il est haut fonctionnaire à Bercy.
L’enquête est classée sans suite. Anticor, association anticorruption française, avait saisi le tribunal judiciaire de Toulouse pour « détournement de fonds publics » à l’encontre du maire de la Ville rose, Jean-Luc Moudenc, au mois de décembre 2021.
Un an après, le parquet a classé sans suite l’enquête préliminaire. Le magazine Marianne vient en effet de le révéler ce mercredi 17 janvier. Le procureur de la république de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, avait lui-même piloté l’investigation.
L’association Anticor soupçonnait en fait Jean-Luc Moudenc d’emploi fictif. En plus d’être maire de Toulouse, il est également haut fonctionnaire à Bercy. Le premier édile de la ville Rose est effectivement contrôleur général économique et financier.
Jean-Luc Moudenc exerce cette mission au CGefi (Contrôle général économique et financier), administration dépendant du ministère de l’Économie et des Finances. Il avait perçu un peu plus de 100 000 euros en 2015, 2016 et 2017 pour cette mission, selon sa déclaration d’intérêts.
Pour rappel, Jean-Luc Moudenc avait été nommé à ce poste de contrôleur général économique et financier par le président Nicolas Sarkozy en 2008. Le maire de Toulouse avait été placé à sa demande en situation de disponibilité sans solde d’octobre 2019 à juillet 2020.
Laps de temps durant lequel il a mener sa campagne municipale. Mais une fois réélu, Jean-Luc Moudenc a repris son activité au Contrôle général économique et financier. Il cumule donc son mandat de maire avec son emploi de haut fonctionnaire.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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