Le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner Laurence Arribagé, deuxième adjointe au maire de Toulouse, à cinq ans inéligibilité pour « dénonciation calomnieuse, recel de violation du secret professionnel et recel de prise illégale d’intérêt » ; elle doit démissionner de ses mandats en cours, ce qui engendre des remaniements dans les instances politiques locales.
10 000 euros d’amende, trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Telles sont les peines prononcées à l’encontre de Laurence Arribagé, deuxième adjointe au maire de Toulouse, condamnée en première instance pour « dénonciation calomnieuse, recel de violation du secret professionnel et recel de prise illégale d’intérêt ». L’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité prononcée par le tribunal correctionnel de Paris contraint l’élue à démissionner de tous ses mandats électoraux en cours, et cela même si son avocat a annoncé faire appel de la décision.
Ainsi, à l’échelle de la ville, elle doit abandonner ses fonctions de conseillère municipale et d’adjointe au maire en charge des sports. 54e sur la liste Aimer Toulouse de Jean-Luc Moudenc, c’est Annamaria Tripicchio Rogier qui intègrerait l’assemblée municipale. Cependant, cette avocate de 57 ans, non encartée, ne reprendra pas le porte-feuille de Laurence Arribagé. Jean-Luc Moudenc indiquant que « la nouvelle répartition des délégations et missions rendue nécessaire, sera décidée et communiquée ultérieurement ». La délégation des sports, ainsi que la mairie de quartier de la Côte pavée seront donc réattribuées dans quelques jours, à une femme, pour respecter la parité. De même, Annamaria Tripicchio Rogier devrait rejoindre le conseil métropolitain. Pour l’heure, cette dernière n’a toutefois pas confirmer son intention de rallier les affaires politiques locales.
Quant à l’avenir de Laurence Arribagé au sein du parti Horizons que Laurence Arribagé a rejoint le 11 décembre 2022 après avoir quitté Les Républicains, il reste incertain. En effet, elle avait été désignée responsable du Comité municipal de Toulouse, poste qu’elle ne pourra pas assurer suite à sa démission du conseil municipal. Pour l’heure, le parti d’Édouard Philippe n’a pas communiqué sur le sujet.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires