En cette nouvelle année 2024, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, rappelle ses trois priorités : rendre la vie plus agréable dans les quartiers de la Ville rose, faciliter les déplacements et défendre l’ordre et la sécurité. Des axes politiques qu’il a détaillé lors de ses vœux.
Qualité de vie, mobilité, sécurité seront la priorité de cette année 2024 qui débute, affirme Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse lors de ses vœux. Des thèmes, piliers de sa politique urbaine « résolument optimiste », qui résonnent d’autant plus dans une ville en constante croissance démographique et économique. Un dynamisme que la Municipalité assume, et revendique même, « à rebours des oiseaux de mauvais augure, qui prônent la décroissance », lance le chef de file de la majorité. En revanche, « cette prospérité ne doit pas n’être que quantitative ! Le développement de la qualité de vie à Toulouse est primordial », précise l’édile, lucide sur les inconvénients d’un tel dynamisme. Alors, Jean-Luc Moudenc avance trois priorités : « Rendre la vie plus agréable, faciliter les déplacements et défendre l’ordre et la sécurité.
La vie des Toulousains se construit avant tout devant chez eux, c’est donc là que l’équipe municipale de Jean-Luc Moudenc entend « mener un combat », celui de la préservation de l’identité de quartier à laquelle les habitants sont attachés. Pour preuve, la réussite de l’opération “Mes idées pour mon quartier”, dans le cadre d’un budget participatif. Les Toulousains y ont déposé des propositions d’embellissement, d’amélioration de leur lieu de vie, qui sont en cours de réalisation pour celles retenues. « Le succès de la seconde édition » le confirme, assure le maire. Nombre de ces projets faisait référence à la végétalisation de la ville, problématique que le premier magistrat de Toulouse affirme prendre à bras-le-corps, notamment avec la mise en place du Plan 100 000 arbres : « En 2024, nous arriverons à la moitié de notre objectif puisqu’en mars, 50 000 auront été plantés. Les derniers en date le seront sur l’île du Ramier et sur le parvis Brienne. » Une végétalisation qui devrait permettre la création d’îlots de fraîcheur, dont les Toulousains auront bien besoin cet été. D’ailleurs, le nouveau Plan fraîcheur 2024 sera présenté en mai prochain.
Pour améliorer la vie dans les quartiers, la Municipalité entend poursuivre le développement des services publics de proximité. Pour cela, les nouvelles Maisons Toulouse Services, qui remplaceront les Maisons de la citoyenneté. Au nombre de huit, réparties dans toute la ville, elles permettront aux habitants d’y effectuer toutes leurs démarches administratives : état civil, inscription à l’école, en crèche, dans les centres de loisirs, à la cantine, renouveler un abonnement résident… ou trouver une information concernant la mutuelle communale, dont les critères vont d’ailleurs être élargis afin de la rendre accessible à plus de bénéficiaires (3 000 souscripteurs actuellement). Les usagers pourront également y obtenir des précisions quant aux primes de rénovation de logements, ou celles inhérentes à la mobilité propre – à ce jour, 14 000 véhicules moins polluants ont ainsi été achetés. Ceci pourra se faire auprès des agents ou sur Internet, via des ordinateurs sur place mis à disposition. À terme, même les démarches concernant la Caf, la Carsat, France Travail, le Crous, La Poste… pourront y être faites. Un point unique donc, pour toutes les formalités.
Le développement démographique de Toulouse ne va pas sans celui des difficultés de déplacement. « Mais nous ne devons pas nous résigner aux bouchons », commente Jean-Luc Moudenc, qui justifie ses propos en énumérant les investissements de l’Agglomération dans les transports en commun : la ligne C du métro, dont les travaux avancent, en témoigne l’arrivée des tunneliers en 2024, qui vont creuser les boyaux souterrains ; le prolongement de la ligne B jusqu’à Labège ; le développement des Linéo, ces super bus aux horaires élargis, dont le L14 sera mis en service en 2024 entre Marengo et Basso-Cambo.
Des investissements également sur le vélo avec, à l’automne prochain, l’extension du service Vélo Toulouse dont le nombre de stations augmentera de 50%. En 2024, des bicyclettes seront remplacées petit à petit par des vélos électriques, afin que ces derniers représentent la moitié de la flotte. Flotte qui devra de toute façon s’agrandir puisqu’une dizaine de communes limitrophes vont intégrer le dispositif à l’image de Balma, Blagnac, Colomiers ou Tournefeuille.
Au déploiement massif de Vélo Toulouse, s’ajoute la multiplication des pistes cyclables, « les plus sécurisées possible », l’objectif de la majorité municipale étant de séparer les flux des vélos, des voitures et des piétons. Les derniers grands projets en la matière devraient l’illustrer : en 2024, les tracés de l’avenue de l’URSS, Etienne Billières, route de Seysses, et route de Toulouse à Seilh, du Réseau express vélo (REV) devraient être opérationnels. « Sur le pont Saint-Pierre, nous construisons également une piste bidirectionnelle qui sera mise en service courant 2024. Et les deux passerelles de l’île du Ramier, réservées aux cyclistes et aux piétons, disposeront de flux séparés. »
Sans oublier les piétons. Ceux-ci ont l’attention de la Mairie, aux dires de Jean-Luc Moudenc. La première des choses étant leur mise en sécurité. « C’est ce que nous faisons en les séparant du flux des vélos, comme c’est le cas rue de la République, rue de Metz, Grande rue Saint-Michel et rue Valade », précise-t-il. À ce titre, la Ville a également ouvert les parkings souterrains, moyennant un euro, aux deux roues motorisés afin que ceux-ci ne se garent plus sur les trottoirs, limitant ainsi la circulation des piétons.
« Mettre de l’ordre ! » Une promesse de campagne que Jean-Luc Moudenc ne prend pas à la légère. « En 2024, nous continuerons d’augmenter les effectifs de la police municipale et le nombre de vidéoprotections », affirme-t-il, « parce que ces mesures payent ! » L’édile se lance ainsi dans une litanie de chiffres : « En 2023, les caméras ont permis le repérage de 500 personnes en détresse. Les images de nos dispositifs ont fait l’objet de 2 000 réquisitions pour servir les enquêtes policières. 12 000 patrouilles ont sillonné nos quartiers. La police a réalisé 4 000 interventions et 1 500 interpellations… »
Un bilan qu’il juge positif, mais qui atteste aussi d’une dégradation du climat social. « L’autorité, dont celle de l’Etat, doit être renforcée », assène le maire de Toulouse, fustigeant « les 62 députés extrémistes qui bordélisent les débats à l’Assemblée nationale, la hausse des discours anti-police, l’augmentation des agressions envers des élus, le regain de l’antisémitisme et du racisme… » Constat face auquel l’édile entend bien répondre : « Cela ne me fera pas reculer ! Je vais mener le combat de l’humanisme démocratique et républicain ! » termine Jen-Luc Moudenc, selon les priorités fixées par sa feuille de route 2024 pour Toulouse.
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