Les Républicains plongent dans la tourmente après la dissolution de l’Assemblée nationale, avec des effets en Haute-Garonne.
La dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée par le président de la République le soir des élections européennes, a provoqué un séisme politique, avec des répliques qui s’enchaînent. Les différents partis tentent de s’organiser en vue des élections législatives anticipée des 30 juin et 7 juillet. Cependant, pour Les Républicains, la situation semble critique.
Eric Ciotti, président du parti, a déclenché une tempête en déclarant, lors du 13 heures de TF1 le mardi 11 juin, que la droite avait « besoin d’une alliance » avec le Rassemblement national pour les législatives. Cette prise de position a provoqué des réactions immédiates et tranchées. Les élus LR de Toulouse ont publié une déclaration cinglante dans la soirée : « Nous condamnons l’initiative d’Eric Ciotti de proposer un accord avec le RN. Ni La France insoumise, ni le Rassemblement national ne sont capables de porter un projet de croissance et de développement. »
Le lendemain, mercredi 12 juin, le bureau politique des Républicains, auquel Eric Ciotti n’a pas participé, a voté à l’unanimité son exclusion du parti. Cette décision, additionnée au refus d’Eric Ciotti d’ouvrir les portes des locaux pour la réunion, a accentué la fracture. Exclu, mais déterminé, il a annoncé ce jeudi 13 juin avoir saisi la justice pour contester son éviction, déclarant toujours être le président légitime du parti.
Cette crise a des répercussions jusqu’en Haute-Garonne, où Nicolas Bonleux, secrétaire départemental adjoint des LR et fervent partisan d’une alliance avec le Rassemblement national, a défendu la ligne Ciotti. Son appel à une « union des droites », relayé dans La Dépêche du Midi, n’a fait qu’attiser les tensions internes, aboutissant à son éviction de ses fonctions par la direction de la fédération départementale des Républicains.
Le parti, en proie à une crise interne majeure, semble divisé comme jamais, alors que les échéances électorales se rapprochent.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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