Ayant annoncé début avril qu’il ne prendrait pas part à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), le NPA présente 12 candidats aux législatives 2022 sur l’ensemble du territoire français. Dans les autres circonscriptions, dont celles de Haute-Garonne, le Nouveau parti anticapitaliste soutient « les candidats de gauche de rupture de la Nupes ». Explications.
Après d’âpres discussions entre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) au sortir de la présidentielle, les deux mouvements de gauche n’ont pas trouvé de terrain d’entente en vue des législatives à venir. Le principal point d’achoppement étant « les concessions que nous avons estimées trop importantes faites en particulier au Parti socialiste », précise le NPA. Une impasse qui a conduit ce dernier a présenté 12 candidats en France pour le scrutin des 12 et 19 juin prochains, la Haute-Garonne n’en comptant aucun.
Dans les circonscriptions où le NPA n’a pas investi de candidat, comme c’est le cas en Haute-Garonne, le parti anticapitaliste annonce soutenir, et même appeler à voter, non pas pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale, mais « pour les candidats de gauche de rupture de la Nupes, à savoir celles et ceux qui ne défendent pas une politique libérale comme les candidats issus du Parti socialiste, voire d’Europe Ecologie-Les Verts », précise le NPA31.
Ainsi, en Haute-Garonne, le NPA31 soutiendra, « y compris de façon militante », la candidature de Hadrien Clouet sur la première circonscription, Anne Stambach sur la deuxième, Agathe Roby sur la troisième, François Piquemal sur la quatrième, Sylvie Espagnolle sur la cinquième et Christophe Bex sur la septième. Autrement dit, seuls les candidats La France Insoumise obtiennent les bonnes grâces des anticapitalistes. Car si ceux-ci souhaitent « qu’existe une majorité́ de gauche de rupture à l’Assemblée nationale », elle ne peut être incarnée selon eux ni par le Parti socialiste ni par EELV.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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