Contrainte de fermer suite à un incendie en mai dernier, Minjat! vient de rouvrir ses portes à Colomiers en proposant toujours le même concept : des produits locaux au “juste prix” pour les consommateurs comme pour les producteurs. Si le magasin accueille de nouveau les clients, l’espace restauration de l’enseigne reste, lui, pour le moment fermé.
L’enseigne alimentaire Minjat! a enfin rouvert pour le plus grand plaisir de ses clients. Ils étaient d’ailleurs une trentaine à patienter devant ses portes ce mercredi 20 septembre, jour de sa réouverture. Le magasin avait été contraint de fermer au mois de mai dernier suite à un incendie. L’enseigne avait alors dû se décloisonner en installant des stands de vente en extérieur afin de garder le contact avec ses clients et de poursuivre son travail avec les producteurs. Ses trois fondateurs, Cyril Picot, David Pagès et Anton Dmitriev, attendaient donc avec impatience de pouvoir rouvrir leur magasin.
Si l’aménagement a été quelque peu revu pour disposer « d’un magasin plus aéré », le concept de Minjat! reste le même qu’à sa création en septembre 2018 : « démocratiser l’alimentation locale ». Ainsi, 2 500 produits locaux, bruts ou transformés, se trouvent dans ses rayons. Fruits, légumes, fromages, pain, viandes, poissons, vin, pâtes, confitures, farine, conserves de légumes… Le choix est vaste. « Nous voulons donner les moyens aux consommateurs de manger local en leur proposant tout le nécessaire pour faire leurs courses sur place », indique Cyril Picot.
Et pour leur donner un coup de pouce supplémentaire, l’enseigne alimentaire vise le « juste prix ». « Manger local ne coûte pas plus cher. Sur les produits bruts, comme la viande, les fruits et les légumes, nous sommes d’ailleurs imbattables niveau prix comparé à des enseignes de la grande distribution », assure Cyril Picot avant de citer le poulet du Gers à 8,95 € le kilo, contre 11,50 € à Grand Frais, ou le sachet de pommes à 1,25 € le kilo, au lieu de 1,86 € à Carrefour. Autant de différences de prix que Minjat! renseigne dans un tableau comparatif sur son site internet.
Le « juste prix » donc pour les consommateurs, mais aussi pour les 350 producteurs, majoritairement installés en Occitanie, avec lesquels l’enseigne travaille en circuit court tout au long de l’année. « Nous avons la volonté de rémunérer décemment les agriculteurs et producteurs. Ce qui compte pour nous est de soutenir l’agriculture du territoire », appuie le cofondateur, lui-même fils d’agriculteurs et qui souhaite « défendre le travail de ses parents » avec Minjat!. Ainsi, selon lui, lorsque les clients dépensent 10 € dans leur magasin, 6,20 € reviennent aux producteurs.
Si le magasin a rouvert, la cantine de Minjat!, l’espace restauration de l’enseigne, reste fermée jusqu’à la mi-octobre. Comme avant la fermeture, il y sera proposé un menu à 18 € avec entrée, plat et dessert. « Nous cuisinons avec les produits que nous avons dans nos étals. Nous utilisons le même beurre, le même poulet fermier ou la même huile. Nous voulons être intègres avec le consommateur », garantit Cyril Picot. En attendant de pouvoir déguster ce menu, il est possible de prendre à emporter ou de manger sur place les snacks élaborés par Minjat! : salades, sandwichs et poke bowl, également préparés avec les produits à la vente dans le magasin.
Cette double casquette, magasin et espace restauration, qu’arbore l’enseigne est plutôt gagnante puisqu’elle recensait 2 500 clients par semaine avant sa fermeture. Maintenant que Minjat! a rouvert, Cyril Picot qui a toujours été préoccupé par ce que les consommateurs mettaient dans leurs assiettes, espère sensibiliser encore davantage de personnes au monde de l’agriculture et au bien manger. « Nous voulons nourrir à la fois le corps et l’esprit des consommateurs. Je les invite donc à oser passer la porte de notre magasin pour venir discuter des prix avec nous et voir ce qu’il y a derrière les produits que nous proposons », conclut le cofondateur.
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