Face aux résultats exceptionnels de Safran, les syndicats exigent une augmentation salariale, et organisent une grève le 5 mars à Colomiers.
Les syndicats de Safran, fabricant de moteurs pour des aéronefs, appellent à une nouvelle journée de grève le mardi 5 mars à Colomiers. Ils réclament une hausse des salaires, après avoir rejeté les propositions de la direction qu’ils jugent insatisfaisantes.
Dans un communiqué, la CFDT Safran exige « une réelle négociation salariale, respectueuse des performances exceptionnelles que le Groupe a réalisé en 2023 ». Et le syndicat dénonce « une politique salariale jugée insuffisante au regard des résultats financiers du groupe ».
L’an dernier, le chiffre d’affaires de Safran a progressé de 23,6%, pour atteindre 23,2 milliards d’euros. « En 2024, nous poursuivrons notre trajectoire de croissance du chiffre d’affaires et du résultat, grâce à une nouvelle montée en cadence des livraisons et une hausse des activités de services afin de répondre à la demande de nos clients », a indiqué Olivier Andriès, directeur général de Safran, en février dernier.
Le 14 février, les salariés de Safran avaient déjà observé une grève d’envergure, qui avait touché la plupart des sites du groupe en France, pour demander une revalorisation salariale équitable.
La direction a proposé à l’intersyndicale CFE-CGC, CGT, FO une augmentation de 4,5%, incluant un budget spécifique et quelques mesures complémentaires sujettes à négociation localement, selon la SFDT. « Ces propositions, loin de répondre aux attentes de l’Intersyndicale, qui réclame des ajustements salariaux au moins équivalents à ceux de 2023, révèlent une application inégale à travers les différentes entités du Groupe, exacerbant le sentiment d’un simulacre de négociation », écrit le syndicat. Ce dernier refuse de céder au « chantage à la signature » exercé par la direction.
Dans l’agglomération de Toulouse, les collaborateurs du groupe sont invités à se rassembler à Safran Nacelles Colomiers, le 5 mars de 11h30 à 15 heures.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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