Le maire de L’Union, Marc Péré, et la députée de la deuxième circonscription de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, avaient rencontré la direction de la clinique de L’Union pour lui demander de revoir les tarifs d’accès à son parking. Cette dernière a répondu par la négative à leur demande. Les deux élus invitent désormais la direction « à reconsidérer sa position ».
« Nous nous tenons prêts à mener une bataille pour obtenir gain de cause », prévient Marc Péré, le maire de L’Union. L’élu et la députée de la deuxième circonscription de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, avaient rencontré en décembre dernier le directeur général de la clinique de L’Union à Saint-Jean, Guillaume Mainhaguiet, et Fabrice Derbias, le directeur du Pôle Ramsay Santé Toulouse dont fait partie l’établissement de santé, pour leur demander « une révision des tarifs d’accès au parking ».
Cela fait déjà plusieurs mois que le maire de L’Union et d’autres élus de l’Est toulousain se mobilisent contre la décision de la direction de la clinique de rendre payant son parc de stationnement en janvier 2021. Anne Stambach-Terrenoir avait rejoint leur mobilisation au mois de décembre. Près de trois mois après cette rencontre avec la députée de Haute-Garonne et le maire, la direction de l’établissement de santé a répondu à leur demande par lettre. Une réponse qui s’avère être négative.
La direction de la clinique ne compte effectivement pas revenir sur les tarifs d’accès à son parking. Dans sa lettre, elle justifie la mise en place du stationnement payant pour notamment, « couvrir des coûts de maintenance et de sécurisation », « garantir des places disponibles », « contribuer aux charges, impôts et taxe qui pèsent pour près de 2,5 millions d’euros » et « soutenir l’investissement des projets d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. »
Le directeur général de la clinique de L’Union et le directeur du Pôle Ramsay Santé rappellent par ailleurs : « outre la gratuité de la première demi-heure de stationnement, il existe de nombreuses situations de d’exemption de facturation ou des tarifs très préférentiels. » Ils estiment également que le ticket moyen, d’un montant de 2,20 euros, est « semblable aux tarifs pratiqués par les autres établissements hospitaliers » et soulignent que « la totalité d’entre eux ont rendu leur stationnement payant selon des modalités qui sont toutes proches les unes des autres. »
« Suite à cette fin de recevoir », Marc Péré et Anne Stambach-Terrenoir ont envoyé à leur tour un courrier au directeur général de la clinique de L’Union et au directeur du Pôle Ramsay Santé. Dans celui-ci, les deux élus estiment que la direction n’a « pas choisi d’entendre la colère et le désarroi d’usagers qui trouvent anormal de payer le droit de stationner lors de leurs séjours ou de leurs visites à la clinique, dans un contexte où le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader. »
« Vous faites état d’une dépense moyenne de 2,20 euros par usager, ce qui est déjà trop, mais cette moyenne ne peut pas cacher le fait que de nombreux usagers cherchent à se garer ailleurs parce qu’ils ne peuvent pas payer, que d’autres doivent s’acquitter de sommes bien plus lourdes », constatent Marc Péré et Anne Stambach-Terrenoir qui déplorent le fait que la direction ait « refusé de revenir à la gratuité », et n’ait pas « voulu non plus proposer des choix intermédiaires » ni « rendre gratuit le parking pour les visites du week-end. »
Les deux élus avaient effectivement fait plusieurs propositions à la direction de la clinique « en ligne avec ce qui se pratique dans les hôpitaux de Toulouse qui disposent d’un parking devenu payant » et « dans une recherche de compromis. » Ils l’invitaient ainsi à mettre en place « un forfait journalier plafonné à 1,80 euros », « la gratuité le dimanche » ou encore « la première heure gratuite au lieu de 30 minutes à ce jour ». Pour le maire et la député, ces propositions « doivent être acceptées par la direction générale car elles sont raisonnables. »
« Un refus serait le signe d’un manque d’humanité devant les difficultés que rencontrent les malades et les visiteurs pour accéder à ce parking », estiment-ils. Marc Péré et Anne Stambach-Terrenoir demandent ainsi à la direction « de reconsidérer sa position. » « Dans le cas inverse, vous comprendrez que nous ne pourrions rester inactifs, localement et nationalement, tant la colère des usagers est immense », annoncent les élus. Le maire de L’Union précise ainsi qu’ils comptent « lancer une campagne nationale avec l’ensemble des députés qui ont une clinique Ramsay payant sur leur circonscription ».
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