Un site de production de vin désalcoolisé est en cours d’implantation dans la commune de Vic-Fezensac, dans le Gers. Le Chai Sobre devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année 2024, et a pour ambition de permettre aux viticulteurs français de désalcooliser leurs crus.
Le phénomène du vin sans alcool, le “no-low”, débarque en Occitanie. Attention, le breuvage n’a rien à voir avec le jus de raisin. Il s’agit d’un vin produit selon les procédés de vinification classique, dont la teneur en alcool est ensuite éliminée ou partiellement éliminée. Les vertus traditionnelles des crus sont donc préservées.
Un site de production de “no low” est en cours d’installation à Vic-Fezensac, dans le Gers. Il s’agit de vin désalcoolisé ou partiellement désalcoolisé. Nommé “Chai Sobre”, il devrait être opérationnel à la fin de l’année 2024. La structure est composée d’un laboratoire de développement et d’unités industrielles de désalcoolisation. Elle ambitionne de produire jusqu’à 80 000 hectolitres par an.
Cette initiative a été lancée par Vivadour, coopérative agricole regroupant 300 viticulteurs adhérents, en coopération avec Modérato, une start-up pionnière dans le domaine. Pour Vivadour, acteur majeur du marché des vins blancs des Côtes de Gascogne, l’enjeu du Chai Sobre est double. Il s’agit d’abord de permettre aux viticulteurs de pouvoir désalcooliser leur production sans la délocaliser à l’étranger. En effet, la France manque encore de structures similaires.
L’autre raison tient à la consommation grandissante de “no-low” : en 2023, les ventes de vins effervescents (à bulles) ont atteint 16 millions d’euros et celles des vins dits tranquilles ont approchés les 12 millions d’euros, selon le panéliste NielsenIQ. Et les jeunes, âgés de 18 à 25 ans, représentent une part importante des consommateurs. D’après le baromètre Sowine/Dynata mené en décembre 2022, cette tranche d’âge correspond à 44% du nombre total des consommateurs de vins désalcoolisés. Soit un marché florissant pour les viticulteurs français.
Antoine Portoles
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