André Trigano, ancien maire de Pamiers et figure emblématique de la vie politique en Ariège, s’est éteint à l’âge de 98 ans. Né dans une famille de pieds-noirs d’Algérie, il avait trouvé refuge en Ariège durant la Seconde Guerre mondiale et s’était engagé dans la Résistance aux côtés de ses frères.
André Trigano, une figure emblématique de la vie politique en Ariège, s’est éteint à l’âge de 98 ans ce lundi 6 mai 2024. Ancien maire de Pamiers pendant un quart de siècle, il a laissé une empreinte indélébile, tant par son engagement politique que par son histoire personnelle.
André Trigano, né le 13 septembre 1925, avait un lien profond avec l’Ariège, où sa famille avait trouvé refuge pendant la Seconde Guerre mondiale. Fuyant les persécutions nazies en tant que pieds-noirs d’Algérie, ils s’étaient installés à Ax-les-Thermes puis à Mazères, où André et ses frères ont rejoint la Résistance.
Après la guerre, André Trigano a travaillé chez Trigano Vacances et au sein du Club Méditerranée, fondé par son frère Gilbert. Sa carrière politique a été jalonnée une petite vingtaine d’élections et presque autant de succès. Il a son actif plusieurs mandats de maire, de député, ainsi que des fonctions de conseiller général et régional.
« En tant que maire de Pamiers (1995-2020), André Trigano a façonné la ville d’aujourd’hui et lui laisse un héritage dont les difficultés du centre-ville n’entament pas la valeur », écrit la municipalité appaméenne dans un communiqué. « Pamiers est économiquement prospère, innovante dans toutes ses activités commerciales et industrielles. Elle met aujourd’hui en valeur le patrimoine qu’il avait acquis pour elle. »
Malgré son échec aux dernières élections municipales, André Trigano restera dans les mémoires comme un bâtisseur infatigable et un visionnaire pour l’Ariège. « Dans une histoire de dix siècles, André Trigano a personnifié l’époque contemporaine. Son nom est partout dans les places et les rues de notre ville », remarque la municipalité. Il sera inhumé ce mardi après-midi au cimetière de Pantin, en région parisienne. Un hommage lui sera également rendu en mairie de Mazères le 17 mai à 11 heures, témoignant de l’impact durable de son héritage sur la communauté locale.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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