La pénurie de profs a également touché l’académie de Toulouse cette année. Malgré le recrutement de près d’un millier de contractuels, des postes sont encore à pourvoir dans le second degré.
Le recteur s’est voulu rassurant quant au manque de professeurs à la rentrée. Dans deux jours, les 520 337 élèves de l’académie de Toulouse vont retourner sur les bancs de l’école. Mais les enseignants manquent à l’appel. Des milliers de postes étaient encore vacants en France la semaine dernière.
Face à cela, le rectorat a décidé d’embaucher 260 contractuels dans le premier degré et 1 100 dans le second cette année. Cela représente respectivement 1,8 % et 6,2 % du total des effectifs d’enseignants. « Il y a eu plusieurs voies de recrutement. Une rentrée scolaire s’anticipe », a déclaré Mostafa Fourar, le recteur de l’académie de Toulouse, lors d’une conférence de presse ce mardi 30 août.
Il ne manque d’ailleurs aucun enseignant contractuel sur les 260 prévus pour les écoles maternelles et primaires. « Nous avons zéro besoin à la rentrée dans le premier degré, mais nous allons continuer de recruter pour les besoins au cours de l’année », prévoit Mostafa Fourar. En revanche, l’académie doit encore recruter pour les collèges et lycées.
« C’est réglé dans le premier degré, pas dans le second », indique le recteur. En effet, il reste 170 contractuels à embaucher. « Ces chiffres sont nettement meilleurs que ceux de l’année dernière », tient pour autant à souligner Mostafa Fourar. Il ajoute : « Nous avons mis en place un protocole pour les contractuels cette année avec les syndicats ».
Ce protocole, destiné à améliorer la condition des contractuels, prévoit notamment un relèvement de l’indice de recrutement et un recrutement sur 12 mois. « Cela se faisait sur dix mois jusqu’à présent. Contrairement à avant, nous prenons aussi en compte l’ancienneté. Enfin, nous renforçons l’accompagnement et la formation des contractuels. C’est un levier très important », estime Mostafa Fourar.
Parmi les contractuels embauchés, certains n’ont d’ailleurs pas d’expérience dans l’enseignement. Ils sont au nombre de 50 dans le premier degré et 150 dans le second. « Nous avons prévu une formation accélérée sur deux jours avant la prise en charge d’une classe et ils seront suivis par les inspecteurs », déclare le recteur de l’académie de Toulouse.
Ces embauches de contractuels sans expérience sont vivement dénoncées, notamment par les syndicats. Mostafa Fourar a ainsi assuré : « Ces contractuels ne seront bien sûr pas en charge de classes difficiles ou en examen. Ils seront orientés selon la raréfaction et les besoins ». Justement, 50 % des contractuels ont été embauchés en Haute-Garonne.
En ce qui concerne les matières, certaines manquent davantage de professeurs que d’autres dans l’académie de Toulouse. « Il y a des tensions en histoire-géographie, en technologie, en EPS et en anglais », informe Mostafa Fourar. Reste maintenant à savoir si tous les postes vacants seront pourvus à la rentrée scolaire ou non…
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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