À Montpellier, le Moco trace une fresque de la Russie artistique de 1950 à 2002. Installations, peinture, photographie, sculpture… Une rétrospective prolifique et sans compromis.
Une cinquantaine d’artistes composent le parcours chronologique de l’art “non-conformiste” d’URSS puis de Russie, que le musée d’art contemporain de Montpellier expose jusqu’au 9 février. Constituée entre 1983 et 2008 par l’historien de l’art Andreï Erofeev, la collection comprend plus de 5000 pièces de différents courants d’avant-garde. Une centaine est prêtée par la Galerie nationale Tretiakov, le musée d’art de Moscou, et présentée pour la première fois en dehors des frontières.
Pop art, révolte des sculpteurs, inventaire du banal, détournement d’images propagandistes, photo performances, lettrisme, nouvelle vague… Un voyage drôle et critique qui témoigne de la vitalité de cette génération d’artistes à s’exprimer, dans un pays où l’art visible n’a longtemps été que celui autorisé par le régime soviétique. Révélant des relations parfois complexes entre les artistes et le pouvoir, la plongée dans cet underground décapant rappelle combien l’avant-garde russe est liée à l’art contemporain mondial.
Écosystème artistique de la métropole, contraction de Montpellier et contemporain, le Moco installe le panorama à l’Hôtel des collections. Inauguré en juin 2019, l’espace est dédié à l’exposition inédite de collections publiques ou privées du monde entier et couplé à l’École supérieure des beaux-arts de la ville. L’exposition propose frises chronologiques et supports pédagogiques pour découvrir de manière ludique une Russie décapante et accessible. “Les non-conformistes.
Histoire d’une collection russe” à l’Hôtel des Collections à Montpellier jusqu’au 9 février
Au cours des vingt dernières années, de nombreuses études scientifiques ont montré une érosion inquiétante de la biodiversité sur l’ensemble de la planète. Lorsque les espèces ne disparaissent pas, les populations qui les représentent diminuent. Aucun groupe composant le vivant, aucun continent, aucun pays n’est épargné. Certains scientifiques parlent de la sixième extinction. Après Londres, Pékin et Porto, le Muséum de Toulouse accueille la dernière escale de l’exposition “Extinctions, la fin d’un monde ?”. Conçue par le Natural History Museum de Londres et enrichie des collections du Muséum toulousain, elle s’inscrit dans le rôle que les muséums souhaitent jouer au sein des sociétés en interrogeant la crise de la biodiversité que nous traversons
“Extinctions, la fin d’un monde ?”
Jusqu’au 28 juin au Muséum de Toulouse
Patience. Le musée des Augustins est toujours en chantier de rénovation. La restauration des verrières construites à la fin du XIXe siècle d’après les plans de Viollet-Le-Duc révélera toute la splendeur des chefs d’œuvre exposés. Des travaux d’accessibilité des salles sont également en cours afin de rendre possible la visite complète aux personnes à mobilité réduite. Le musée des Augustins réouvrira à l’automne 2020 avec une exposition riche d’histoire, en partenariat avec le musée de Cluny à Paris. Découvrez le Toulouse du XVe siècle, capitale artistique où l’art gothique embrasse la culture méridionale. Riches de ces confrontations, peintres, sculpteurs ou orfèvres de l’époque produisent alors un art original qui rayonne rapidement sur de vastes territoires.
“Toulouse XIVe siècle. Un âge d’or entre guerre et peste ?” De décembre 2020 à mars 2021 au musée des Augustins de Toulouse
Made in “Occitany”
Saviez-vous que, parmi les grattes-ciel de la Cinquième Avenue à New York, se trouvait la Maison de la Région Occitanie ? Alors, quand le made in Occitanie traverse l’Atlantique, il s’expose naturellement au cœur de Manhattan. C’est là que dix-neuf professionnels des métiers d’art ont exposé leur travail en novembre dernier à nos amis d’outre-Atlantique. Parmi eux, la vitrailliste Sklaerenn Imbeaud, de l’atelier En verre contre tout, à Castres. Venue présenter ses vitraux rétroéclairés grâce à des leds, sur le thème du végétal, elle était accompagnée d’un autre artisan tarnais : Jonathan Soulié, dinandier d’art à Gaillac. Sklaerenn Imbeaud participe depuis vingtcinq ans à la restauration de la basilique Saint-Sernin à Toulouse.
Toulouse-Lautrec, résolument parisien
Alors que la dernière rétrospective de Toulouse-Lautrec en France datait de 1992, l’enfant du pays d’Albi est à l’affiche du Grand Palais à Paris. Peintre des nuits de Montmartre, cet aristocrate du Languedoc a imposé son regard lucide, grave et drôle sur le Paris du XIXe siècle finissant. Cette exposition magistrale dépeint un Toulouse-Lautrec épicurien, soucieux de réussite et comme un précurseur des mouvements artistiques d’avant-garde du XXe siècle.
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