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Edition du 19 juillet 2018

La rédaction

19 juillet 2018 - 08:00

C’EST L’HISTOIRE D’UNE MAÎTRESSE… face à ses remords

“Mon mari et moi avons acheté Volcan il y a deux ans. Un beau petit berger allemand, un peu espiègle mais gentil et affectueux. Nous avions développé avec lui une véritable relation de parents à enfant, nous le considérions comme notre bébé. J’utilise l’imparfait car tout cela n’a pas duré. À l’arrivée de nos jumelles, voilà six mois, le comportement de notre chien a totalement changé. Le vétérinaire nous a dit qu’il était jaloux et nous a conseillé de faire attention à ce qu’il ne s’approche pas trop des filles.

Dès lors, j’avais peur qu’il ne s’en prenne à elles et je les éloignais le plus possible de lui. Du coup, Volcan s’est souvent retrouvé dehors ou maintenu dans un coin, comme puni pour quelque chose qu’il n’a pas fait mais qu’il pourrait faire. Une situation qui m’attristait. Si je protégeais mes enfants, j’adorais aussi mon chien. Devant prendre une décision, nous avons choisi de nous en séparer. Ou, pour le dire plus simplement, de l’abandonner. Un crève-cœur mais une nécessité.

C’est vers la SPA que nous nous sommes tournés. Aujourd’hui, Volcan est dans un box, seul, en attente d’une adoption. Je pense souvent à lui. Je suis tiraillée entre la culpabilité de l’avoir laissé et le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait pour la sécurité de mes bébés. Peut-être aurait-on dû anticiper qu’un animal et des enfants peuvent être incompatibles, mais cela se passe bien dans la plupart des cas. Alors, nous ne nous sommes même pas posés la question.

Toujours est-il que tout le monde a été perdant dans l’histoire : Volcan n’a plus de famille, et nous n’avons plus notre chien adoré auprès de nous.”

Sandrine, 36 ans

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