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[En vue] Sébastien Bournac, entre fiction et réalité

La rédaction

16 juillet 2015 - 08:00

Sébastien Bournac s’est fait un nom sur la scène Midi-Pyrénéenne. Il a récemment été nommé directeur du théâtre Sorano, du 1^er janvier 2016 au 31 août 2019. Une vraie reconnaissance artistique pour celui qui fut assistant de Jacques Nichet au TNT, avant de partir à l’aventure en créant sa compagnie, ‘‘Tabula Rasa’’. Metteur en scène mais aussi spectateur assidu, sa volonté est aujourd’hui de redessiner le paysage théâtral toulousain.

Par Simon Pialat

Aventurier

À moins de 30 ans, Sébastien Bournac a eu la chance de côtoyer des «grandes maisons». Mais «l’envie d’écrire sa propre histoire» a poussé le metteur en scène, en 2003, à créer la compagnie Tabula Rasa dont il est le directeur artistique. «J’ai éprouvé l’envie de remettre les compteurs à zéro et de partir à l’aventure.»

Comblé

Ce passionné a construit son parcours jusqu’à être fraîchement nommé à la tête du théâtre toulousain Sorano. «C’est une reconnaissance du travail accompli tant avec les artistes qu’avec le public. À titre personnel, c’est une fierté, un rêve d’enfant que de diriger un théâtre. À 43 ans, je peux enfin mener la vie que je rêvais d’avoir à 20 ans.»

Populaire

Sa vision du théâtre, c’est avant tout celle d’un lieu de rassemblement et d’échange. «C’est un monde magnifique car on est à la fois dans la fiction et la réalité. Et c’est aussi un art politique qui s’inscrit dans la vie des gens et il est important de leur donner envie d’y venir. Il serait incroyable que le lieu du plaisir et du jeu soit réservé aux élites.»

Altérité

L’altérité revêt une place primordiale chez Sébastien Bournac. Mesurer, d’une part, l’état d’esprit des comédiens en endossant modestement le rôle d’acteur lui permet de mieux exercer sa fonction. Sa volonté est de faire du théâtre un centre d’accompagnement artistique, avec en filigrane le besoin d’un échange intergénérationnel.

Enthousiaste

Si le contexte économique est délicat, et «l’édifice culturel en plein bouleversement», le metteur en scène reste enthousiaste. «Il y a chez le public un appétit de plus en plus grand. Car plus le monde dans lequel nous vivons est difficile, plus le milieu théâtral sera un lieu de rassemblement. Ce désir-là ne connaît pas la crise.»

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