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Fièvre catarrhale : après les Hautes-Alpes, l’épidémie s’étend dans les Alpes-de-Haute-Provence, des analyses en cours

La rédaction

30 août 2024 - 11:30

L’épidémie de fièvre catarrhale ovine, de sérotype 8, touche désormais les Alpes-de-Haute-Provence avec six cas signalés, a annoncé la préfecture dans un communiqué. Des analyses supplémentaires sont en cours dans différents élevages du département, et le nombre de cas pourrait augmenter.

Groupe-de-moutons — Source : Said21 Photography / Shutterstock

Un taux de mortalité difficile à évaluer

La fièvre catarrhale semble prendre de l’ampleur dans la région PACA. Le jeudi 22 août, la préfecture des Hautes-Alpes avait déjà lancé une alerte concernant la propagation de la maladie dans les élevages ovins et bovins du département. Au moins douze exploitations y ont été testées positives. Les symptômes incluent de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante, la perte des petits en gestation, et dans certains cas, la mort des animaux.

Contrairement à la grippe aviaire, la détection de la fièvre catarrhale n’entraîne pas l’abattage des bêtes, et la maladie n’est pas transmissible à l’homme. Cependant, elle affaiblit les troupeaux et peut s’avérer fatale pour les petits en gestation. Le taux de mortalité reste difficile à évaluer. « On sait qu’il peut atteindre jusqu’à 40 %, mais cela dépend de nombreux facteurs, comme l’âge de l’animal ou ses antécédents », précise Stéphane Dutron, président du Groupement de Défense Sanitaire des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. Cette incertitude inquiète fortement les éleveurs.

Un vaccin à la charge des éleveurs

Pour limiter la propagation du virus, la préfecture recommande une vaccination de masse et une désinsectisation des locaux. Cependant, les vaccins se font rares et, selon Stéphane Dutron, le sérotype 8 n’est pas pris en charge par la stratégie vaccinale de l’État. Ce dernier n’apporte un soutien financier que pour les nouvelles souches de la maladie. Le sérotype 8 étant présent depuis plusieurs années, la vaccination reste donc à la charge des éleveurs.

Face à cette situation, les principaux syndicats et associations d’éleveurs ont appelé l’État à financer et commander des vaccins en masse pour protéger les élevages.

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