Face à une crise persistante des services d’urgence dans les Alpes-de-Haute-Provence, les syndicats CGT Santé et Action Sociale ont annoncé une série de manifestations dans les villes de Digne-les-Bains, Manosque et Sisteron. Quatre rassemblements sont prévus entre le 27 mai et le 17 juin. L’objectif : dénoncer une dégradation sans précédent du service public hospitalier dans le département et exiger la réouverture des urgences 24h/24.
La colère monte dans les rangs du personnel hospitalier et parmi les habitants des Alpes-de-Haute-Provence. Depuis plusieurs années, la situation des services d’urgence dans le département ne cesse de se détériorer, selon les syndicats. Aujourd’hui, sur les trois services existants, un seul, celui de Digne-les-Bains, reste ouvert la nuit. Pour les représentants syndicaux, cette réalité traduit un « black-out sanitaire » inacceptable. À l’initiative de la CGT Santé et Action Sociale 04, une série de manifestations est prévue pour alerter les autorités et exiger des solutions immédiates.
Les syndicats ont donc programmé quatre rassemblements dans les semaines à venir. Ces temps forts ont pour but de faire pression sur les décideurs et de rassembler l’ensemble des acteurs concernés, soignants, citoyens et élus, autour d’un objectif commun : la réouverture des urgences 24h/24 à Digne-les-Bains, Manosque et Sisteron.
Pour rappel, le département est confronté depuis deux ans à une fermeture partielle de ses services d’accueil des urgences. Manosque et Sisteron ne sont plus ouverts la nuit, contraignant le service de Digne-les-Bains à assurer seul la prise en charge de tout le territoire.
Les mots du Dr Hugues Breton, urgentiste à Digne-les-Bains, témoignent de la gravité de la situation : « Nous sommes vraiment au bout du rouleau. » Il rappelle que malgré leur engagement, les soignants ne peuvent pas continuer à assumer seuls la permanence des soins.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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