Un rassemblement contre un projet de chaufferie biomasse porté par la Métropole de Toulouse et qualifié d’ “écocide” est organisé samedi 10 décembre.
Le projet de construction d’une chaufferie biomasse avec un réseau de chaleur, aux abords de l’avenue d’Atlanta dans le Nord de Toulouse, fait débat. Opposés à cette installation, le collectif Toulouse chauffe et des comités de quartier organisent un rassemblement samedi 10 décembre à 10 heures sur la place de la Roseraie. Ils qualifient d’ “écocide” ce projet porté par la Métropole de Toulouse.
La construction de cette chaufferie était prévue, à l’origine, dans la ZAC Matabiau. Mais son emplacement a été modifié « sans concertation » et le projet avance également « sans concertation », regrettent le collectif Toulouse chauffe et les comités de quartier. « (C’est) un projet mené dans l’urgence et la précipitation pour tenir les délais imposés par le calendrier de livraison des premiers bâtiments de la ZAC Matabiau prévue pour janvier 2024. »
Ils craignent que « la mairie de Toulouse ne prévoie d’informer les habitants que quand la délégation de service aura été signée, c’est-à-dire au moment où il n’y aura plus rien à négocier : ni le choix de la technologie, ni le mode de gestion de l’installation. »
Les futurs riverains de la chaufferie redoutent aussi le choix de la biomasse. D’autant plus que la structure devrait tourner à un rythme de 60 gigawattheures par an. Ils pointent une « solution au rabais. De toutes les solutions possibles, le choix de la combustion de biomasse est le pire ».
En plus d’être « polluante », cette solution est « dépendante des énergies fossiles à toutes les étapes : exploitation, acheminement et combustion ». Aussi, « la ressource (n’est) pas si renouvelable que ça. Si le bois-énergie est encore considéré comme une énergie renouvelable à l’échelle d’une vie humaine, il y a de nombreuses raisons de penser que cela ne saurait durer. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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