La mobilisation en soutien au jeune Aboubakar, tué le 25 avril dernier dans le Gard, se poursuit à Perpignan. Plusieurs organisations sociales et syndicales ont prévu un rassemblement ce vendredi 2 mai. Cette manifestation s’inscrit dans un contexte de lutte contre les discriminations, la montée du racisme et celle de l’extrême droite.
L’objectif de la manifestation annoncée par des organisations syndicales et sociales, ce vendredi 2 mai à Perpignan, est double. En priorité, rendre hommage à Aboubakar, tué dans une mosquée du Gard, le 25 avril dernier. Mais aussi lutter contre le racisme et l’islamophobie qui se propagent dans la société. « Nous nous mobilisons en la mémoire de Aboubakar. Mais aussi pour défendre des principes républicains », précise Francis Daspe, animateur de la France Insoumise des Pyrénées-Orientales.
La mobilisation est également l’occasion de dénoncer la montée en puissance de l’extrême droite. En particulier à Perpignan, où la mairie est dirigée par Louis Aliot du Rassemblement national. Coïncidence d’agenda ou pas, Marine Le Pen inaugure une permanence locale ce mercredi. « Nous n’avons pas besoin de la venue de Marine Le Pen à Perpignan pour lutter contre le racisme et l’islamophobie », déclare le représentant de la France Insoumise. Mais il reconnaît que la mobilisation prend quand même une résonance particulière. Perpignan est, selon lui, un véritable laboratoire pour le Rassemblement national. Une situation qui fait craindre une « extrême droitisation » de la droite républicaine.
Le représentant de la France Insoumise 66 estime d’ailleurs que « même si ce type de rassemblement ne mobilise pas des milliers de personne, il permet aux perpignanais de voir qu’il existe des résistants ». Une façon, selon lui, de montrer que l’implantation de l’extrême droite n’est pas totalement acquise dans le sud de la France. Mais surtout qu’une autre alternative politique est possible.
De son côté, justement, le, Rassemblement national affirme être « profondément bouleversé » par la mort de Aboubakar. Mais sa participation au rassemblement perpignanais reste en suspens. Contacté, un représentant de la fédération RN des Pyrénées-Orientales n’a pas apporté de réponse définitive. « Nous avons une mobilisation à Narbonne demain [1er mai] et Marine Le Pen inaugure notre permanence à Perpignan ce soir [mercredi 30 avril]. Je ne savais même pas qu’une mobilisation était prévue ce vendredi », a-t-il commenté.
Clément Bassot
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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