Le Potager du hérisson propose à la vente des produits locaux et de saison par le biais de distributeurs automatiques, installés au Nord de Toulouse. Ouvert 24h/24, le concept permet même d’acheter du foie gras à deux heures du matin.
Des produits frais, issus de circuits courts, disponibles de jour comme de nuit via des distributeurs automatiques. Voici la formule novatrice proposée, depuis novembre dernier, par le Potager du hérisson. Une enseigne ouverte sept jours sur sept, 24h/24, sur le bord de la Route de Fronton, au Nord de Toulouse.
Cette petite cabane en bois, dotée d’un parking, permet aux automobilistes de s’y arrêter facilement. La porte, toujours ouverte, donne accès à des dizaines de produits frais : des fruits et des légumes de saison, mais aussi de la viande, de la charcuterie, des produits laitiers, du miel, des confitures, des jus, de la farine, des pâtes ou encore du pain.
Pour faire leurs courses, les clients doivent d’abord sélectionner leurs achats via un écran tactile situé à l’entrée de la boutique. Ils procèdent ensuite au règlement par carte bancaire. Puis, tous les casiers contenant les denrées choisies s’ouvrent automatiquement pour que le consommateur les récupère. Durant la journée, un employé est présent afin de réapprovisionner les casiers et répondre aux questions des clients.
« Tous les produits proposés sont issus de circuits courts. Ils sont soit cultivés dans notre champ qui se trouve à l’arrière de la boutique, soit livrés par des producteurs et éleveurs locaux avec lesquels nous travaillons, situés dans un rayon de 30 kilomètres autour de Bouloc. Seules les chips viennent de l’Aveyron », assure Vincent Couderc, fondateur du Potager du hérisson, en ajoutant vouloir travailler exclusivement avec des professionnels de la région.
Pour la conservation des produits, l’entreprise utilise des casiers réfrigérés. « D’autres ne le sont pas, comme pour le pain, les carottes ou les navets », affirme le directeur. Et pour ce qui est des prix, ils s’alignent sur ceux proposés par les producteurs, afin de leur assurer une juste rémunération.
« Nous avons de très bons retours des clients sur la qualité et la diversité des produits. Ils sont satisfaits de ne plus se rendre au supermarché ou de ne plus avoir à courir entre les producteurs. Ici, tous les produits sont disponibles au même endroit », insiste Vincent Couderc.
L’idée d’implanter ces distributeurs automatiques de produits frais sur le bord de la route a germé dans la tête de Vincent Couderc en plusieurs étapes. Étant dirigeant d’une entreprise paysagiste depuis une dizaine d’années, il en a eu assez de gaspiller les dizaines de tonnes de déchets végétaux qu’il produisait annuellement.
Il a alors acheté un terrain de 3 300 mètres carrés, aux abords des locaux de son entreprise pour y créer un grand potager. Là, il utilise ses déchets verts comme engrais naturel pour faire pousser des concombres, des courgettes, des tomates, des salades, des framboises, des aubergines, des radis, des fraises ou encore des artichauts, sur de grandes buttes cultivées en permaculture. Une méthode agricole respectueuse de l’environnement qui se refuse à l’utilisation de produits chimiques et de serres en plastique.
« Les points de vente en bord de route se multipliaient pendant les différents confinements. Alors j’ai cherché une solution similaire pour commercialiser mes produits et je me suis intéressé aux casiers automatiques. Cela m’a paru être une bonne idée, qui optimise la vente et facilite l’achat », explique Vincent Couderc.
De plus, le dirigeant assure que les passages sont nombreux sur cette route qui relie Fronton à Bouloc. Il reçoit une trentaine de clients par jour, ou pendant nuit. « Une personne s’est même arrêtée à deux heures du matin pour acheter du foie gras », s’étonne encore Vincent Couderc. Le concept fonctionne donc. Si bien que le directeur recherche déjà un nouvel emplacement pour ouvrir une seconde enseigne en Haute-Garonne.
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