La préfecture de Lozère dresse un bilan concernant les mortalités ovines et bovines sur le territoire. Au total, 136 animaux ont été blessés ou tués en 2021, et dans 21 cas, la responsabilité des loups n’est pas écartée.
Dans son bilan concernant les mortalités ovines et bovines, la préfecture de Lozère annonce que la population de loups est jugée « stable » sur le territoire. Elle est « composée de quelques individus tout au plus, principalement mâles et solitaires, susceptibles d’utiliser une grande partie du territoire », ajoute-t-elle. L’Office français de la biodiversité (OFB) et la Direction départementale des territoires (DDT) évaluent leur effectif à quatre individus, dont deux sur l’Aubrac, un sur le Mont Lozère et un dernier sur la Margeride.
À ce jour, 136 animaux ont été blessés ou tués sur le territoire. Dans 21 cas l’hypothèse d’une attaque de loup n’est pas écartée. Ces pertes concernent 28 élevages. Au total, 39 constats ont été effectués. Ils « témoignent d’une stabilité par rapport à l’année 2020 », ajoute la préfecture du département. L’année dernière, au 31 décembre, 48 constats avaient été effectués dans 33 élevages : 102 animaux avaient été tués ou blessés et dans 22 cas, la responsabilité du loup n’était pas écartée.
La présence du loup en Lozère entraîne l’application du “plan national Loup” qui permet de réguler les populations et protéger les troupeaux. En 2020, près de 351 000 euros d’aides ont été octroyées à 72 exploitants du département. Elles ont permis de couvrir plus de 80 % des dépenses réalisées par les éleveurs : gardiennage renforcé des parcs, de pâturage, des chiens de protection…
De plus, à ce jour, 599 chasseurs sont habilités à procéder à des tirs de défense simple. Pour l’heure, aucun loup n’a été tué via ce dispositif.
Depuis la fin du mois d’août, les éleveurs de la partie Sud-Ouest du Mont Lozère (secteur de Fraissinet, les Bondons et les Laubies, ndlr) signalent une mortalité anormale de bovins. Des autopsies ont alors été réalisées par les agents de l’OFB, du Parc national des Cévennes et des services vétérinaires. Les analyses montrent que ces décès résultent d’un empoisonnement du sang. Celui-ci serait lié aux épisodes pluvieux qui ont touché le département à la fin de l’été, provoquant la contamination des eaux ingérées par les bovins.
« Ces faits récents rappellent que d’autres facteurs que le loup ont une influence sur la mortalité des animaux d’élevage. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas céder de prime abord aux rumeurs », souligne la préfecture de Lozère.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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