22 Mai 2025
22 Mai 2025
À la suite d’une décision rendue le 13 mai dernier par le Conseil d’État, la préfecture de la Lozère annonce que certaines espèces, jusque-là classées comme « susceptibles d’occasionner des dégâts », ne peuvent plus être détruites dans le département. La martre et le renard sont les principaux concernés par ce revirement juridique, qui prend effet immédiatement.
Le mardi 13 mai dernier, le Conseil d’État a partiellement annulé l’arrêté ministériel du 3 août 2023 concernant la gestion des espèces dites « ESOD » (Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts). Cette décision, applicable sans délai, modifie la réglementation sur la destruction de certaines espèces dans plusieurs départements, dont la Lozère. Dans ce territoire rural et forestier, où la cohabitation entre activités humaines et faune sauvage reste délicate, la martre et le renard sont désormais exclus de la liste des espèces pouvant être légalement détruites.
Dans un communiqué publié à la suite du jugement, la préfecture de la Lozère précise : « Le Conseil d’État a annulé l’inscription de la martre parmi les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts et le renard en dehors des zones où il est susceptible d’occasionner des dégâts. » Autrement dit, ces deux espèces ne peuvent plus être abattues dans l’ensemble du département, même en cas de dommages avérés, tant qu’aucun nouvel arrêté ministériel ne viendra redéfinir les zones concernées.
Cette mesure est contraignante pour certains acteurs locaux, notamment les agriculteurs et les chasseurs, pour lesquels la régulation du renard leur permet de protéger leurs élevages ou la prévention de la prolifération de certaines maladies. En revanche, elle est saluée par les associations de protection de la nature, qui dénoncent depuis longtemps une gestion trop permissive des ESOD.
En l’état actuel du droit, la martre et le renard bénéficient donc d’une forme de protection juridique renforcée en Lozère, dans l’attente d’éventuelles évolutions réglementaires au niveau national.
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