Une enquête est ouverte contre une ex-candidate aux législatives à Montpellier, qui a appelé à des ratonnades sur les réseaux sociaux. Elle réagissait à la mort d’un adolescent dans la Drôme.
Une « ancienne candidate aux élections législatives de juin 2022 à Montpellier » est visée par une enquête préliminaire après une publication sur les réseaux sociaux. Le post est « susceptible de recevoir la qualification pénale de provocation publique à la haine ou à la violence à raison de l’appartenance à une ethnie, race ou religion », le parquet de Montpellier.
L’intéressée n’est pas nommée par le parquer. Mais d’après SOS Rascisme, il s’agirait de Florence Medina, candidate de Reconquête !, le parti d’Éric Zemmour, dans la première circonscription de l’Hérault en 2022. Elle avait alors récolté 6,21% des suffrages exprimés au premier tour.
Surfant sur un drame tragique afin de propager le #racisme, la zemmouriste Florence Medina appelle publiquement à des ratonnades (et éclaire au passage le sens du terme "racailles", si cher à la fachosphère).@SOS_Racisme dépose plainte ce jour pour incitation à la haine raciale. pic.twitter.com/HlT0LqesfZ
— Dominique Sopo (@d_sopo) November 24, 2023
Le 24 novembre, Florence Medina avait publié sur son compte Facebook un message appelant à des ratonnades, c’est-à-dire “des expéditions punitives ou brutalités exercées contre des Maghrébins”, selon la définition du Larousse. Elle réagissait à la mort de Thomas, 16 ans, tué lors d’un bal de village dans la Drôme, le 19 novembre. Parmi les individus placés en garde à vue, tous sont de nationalité française, sauf un qui est né en Italie.
« Si c’est la guerre que les racailles veulent ils vont l’avoir. Dans les années 1980 il existait des ratonnades. Au risque de choquer on peut recommencer, mais nous ne laisserons pas nos enfants se faire assassiner lâchement par des racailles en surnombre et armés… », avait écrit l’ancienne candidate aux législatives.
« Ses propos n’engagent qu’elle et ne correspondent pas à ce que peut dire Reconquête », a déclaré Nicole Mina, coordinatrice du parti dans l’Hérault, auprès de France 3. Elle a précisé que Mme Medina ne faisait plus partie de la formation politique.
Aussi, SOS Racisme porte plainte pour incitation à la haine raciale, annonce Dominique Sopo, le président national de l’association.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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