C’est une période que les consommateurs toulousains attendent avec impatience, tout comme les commerçants. Les soldes d’hiver débutent aujourd’hui à Toulouse et ce, jusqu’au 6 février. Ambiance.
Les soldes d’hiver 2024 seront-elles dans la continuité de celles de 2023 ? L’an dernier, tous les secteurs du commerce français ont observé une augmentation de leur chiffre d’affaires durant cette période par rapport à 2022 selon Procos, la fédération du commerce spécialisé. Notamment dans le domaine du cosmétique avec un bond de 14,9% et l’habillement, +13% par rapport à l’année précédente. Cela s’explique notamment par la levée des restrictions sanitaires mises en place lors l’épidémie de la Covid-19, qui a refroidi nombre de clients en 2022.
Si les affaires roulent pour certains, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Si l’on en croit l’enquête du média lemondedesartisans.fr et du syndicat des Indépendants (SDI), sur 78% des commerçants français ayant répondu, seulement 18% tirent un bilan positif des soldes d’hiver 2023.
Un chiffre qui pourrait être le résultat d’une « mauvaise préparation » pour Sandrine Rossignol, directrice de la Fédération des commerçants, artisans et professionnels de Toulouse : « Les commerçants doivent impérativement se renouveler et bien choisir les articles à solder », avant de développer sa pensée : « Aujourd’hui les petits commerces n’ont plus le droit à l’erreur. S’ils se trompent sur une gamme de produits soldés, en misant par exemple sur une mini-jupe qui ne se vendra pas, cela va représenter un coût qu’ils ne pourront pas forcément amortir, contrairement aux grandes enseignes telles que Zara. » D’autant que, comme le souligne Véronique Descouens, gérante de la boutique de prêt-à-porter Keed (rue des changes), les petits commerçants ne peuvent pas vraiment rivaliser avec ces grandes enseignes, « qui pratiquent des promotions toute l’année ».
Alors, pour faire la différence, les petits commerçants vont-ils augmenter les réductions sur le prix des vêtements ? La directrice de la Fédération des commerçants, artisans et professionnels de Toulouse n’y croit pas vraiment. « En France, nous ne sommes pas sur un modèle londonien où l’on va trouver tout de suite des vêtements phares avec de grosses réductions », avance-t-elle. « Les produits prisés vont commencer sur -20, -30% tandis que ceux qui n’ont pas marché durant la saison seront directement étiquetés à -40%. Ce n’est que sur les derniers jours que l’on verra du -40 ou -50% si les vêtements tendance ne se sont pas écoulés. »
Alex Jehanno (Institut supérieur de journalisme de Toulouse, ISJT)
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Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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