La mairie de Toulouse a lancé une expérimentation visant à améliorer la sécurité sur la rue d’Alsace-Lorraine, une artère piétonne où se mêlent piétons, vélos, trottinettes et parfois même des voitures. Cette rue est connue pour être un point de tension dans la ville, en raison de la cohabitation difficile entre les différents modes de transport.
La rue d’Alsace-Lorraine, artère piétonne du centre-ville de Toulouse, fait l’objet d’une expérimentation depuis quelques jours. Un nouveau marquage au sol a été mis en place pour distinguer des zones de passage spécifiques aux deux-roues, tels que les vélos et les trottinettes.
Cette initiative vise à apaiser les tensions croissantes entre les différents usagers de la rue, piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes, dont la cohabitation n’est pas toujours aisée. « C’est un axe complexe, car l’espace est contraint et qu’à certains moments de la semaine, nous avons un flux de circulation conséquent », notait Maxime Boyer, adjoint au maire de Toulouse en charge des mobilités, lors d’une conférence de presse fin avril.
Le marquage au sol, constitué de pointillés orange et de symboles cyclistes et de trottinettistes, matérialise un double sens de circulation pour les deux-roues sur une portion de la rue. « L’idée est de tester un traçage provisoire pour les vélos, qui donnent trop souvent le sentiment aux piétons qu’ils sont en danger permanent », selon Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse.
Cette expérimentation répond à une demande des habitants, exprimée sur la plateforme “Mes idées pour mon quartier”, et aux demandes de l’association 60 Millions de Piétons 31, qui réclamait l’interdiction des trottinettes, skateboards et vélos dans l’hypercentre de Toulouse.
La rue d’Alsace-Lorraine demeure une aire pour piétons, et ces derniers conservent la priorité. La mairie préfère toutefois privilégier l’apaisement et le partage de l’espace public plutôt que l’interdiction pure et simple. Un aménagement particulier est également prévu sur la rue de Metz, avec une piste cyclable différenciée par la couleur et des clous circulaires pour séparer les vélos des véhicules.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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