Près de cinq-mille tonnes d’explosifs datant de la Première Guerre mondiale sont immergées dans quatre étangs du site des Ballastières, au sud de Toulouse. La dépollution de ce lieu, mainte fois évoquée, est envisagée pour 2024.
Serait-ce le bout du tunnel ? Les travaux de dépollution du site des Ballastières doivent démarrer en 2024, selon un communiqué commun de la préfecture de la Haute-Garonne et de Toulouse Métropole en ce mois de juillet. « La phase de travaux, qui devrait démarrer en 2024, nécessitera un délai estimé à deux ans pour l’obtention des diverses autorisations administratives préalables. La durée de ces travaux reste à consolider », est-il indiqué.
Près de cinq-mille tonnes d’explosifs datant de la Première Guerre mondiale sont immergées dans quatre étangs du site des Ballastières, appartenant au ministère des Armées. Il s’agit de poudre nitrocellulose. La dépollution du site a plusieurs fois été évoquée, notamment en 2017, lorsque Bernard Cazeneuve, alors Premier ministre, a annoncé des travaux en ce sens. Le problème est que les autorités ne savent pas comment enlever les explosifs de là tout en préservant cette Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE).
Les choses ont accéléré en 2021. Plusieurs réunions et plusieurs études se sont déroulées. « Concernant la recherche des solutions techniques pour les futurs travaux, un appel à manifestation d’intérêt, publié le 13 mars 2021, a suscité les candidatures de spécialistes des domaines relatifs à la pyrotechnie et/ou à la réhabilitation de sites industriels », selon la préfecture de la Haute-Garonne. Dix sociétés ont répondu.
Plus récemment, en juin 2022, trois marchés d’essais sur pilote, c’est-à-dire sur une durée et un volume réduit à partir d’échantillons, ont été notifiés. « Ces marchés permettront d’évaluer les solutions proposées en les comparant à des solutions plus conventionnelles comme celle du traitement thermique des poudres. Il s’agit, en particulier, de moyens de traitement alternatifs visant à limiter très fortement les déchets ultimes ainsi que l’impact environnemental des opérations de réhabilitation. Les résultats sont attendus en 2023 », fait savoir la préfecture.
Cet automne, le comité de site présidé par le préfet de la Haute-Garonne se réunira pour la troisième fois. Il sera l’occasion de partager les premiers résultats des trois marchés d’essais sur pilote.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires