Face à une recrudescence des tensions autour des travaux de la LGV entre Toulouse et Bordeaux, la préfecture de la Haute-Garonne instaure des restrictions strictes sur le port et le transport d’armes dans trois communes du nord toulousain. Voici ce qu’il en est.
Depuis plusieurs semaines, des tensions entourent les travaux de la Ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux. Face à des actions perturbatrices répétées, la préfecture de la Haute-Garonne a pris un arrêté permettant la mise en place de mesures strictes pour garantir la sécurité publique. Ainsi, du mardi 4 au lundi 10 février, le port et le transport d’armes ou d’objets pouvant être utilisés à des fins violentes seront interdits à Saint-Jory, Castelnau-d’Estrétefonds et Grenade.
La décision du préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand, intervient dans un contexte tendu. Selon la préfecture, « une minorité d’individus tente, par des actions violentes, de perturber les travaux ». Ces manifestations se sont déjà traduites par des dégradations, des sabotages et des incendies de matériaux destinés au chantier, comme le rapportent les services de l’État. Le 24 janvier dernier, une manifestation s’est d’ailleurs traduite par l’installation de barricades à l’aide de palettes, bâches et autres matériaux, entravant ainsi l’accès au site.
Pour prévenir tout incident, la préfecture a décidé d’interdire le port et le transport d’armes ou d’objets assimilables à des armes par destination, « sauf pour les personnes habilitées dans l’exercice de leur mission ». Cette interdiction s’appuie sur l’article 132-75 du code pénal, qui englobe aussi bien les armes classiques que tout objet susceptible d’être utilisé pour blesser, menacer ou tuer.
L’interdiction sera en vigueur sur les trois communes donc de Saint-Jory, Castelnau-d’Estrétefonds et Grenade, du mardi 4 février à 6h au lundi 10 février à 21h. L’objectif, selon la préfecture, est de « prévenir le risque de troubles à l’ordre public susceptibles d’intervenir sur le chantier des aménagements ferroviaires du Nord toulousain ». Toute infraction à ces mesures pourrait entraîner des sanctions, dans l’optique d’assurer la sécurité et la poursuite des aménagements.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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Commentaires
RECARTE le 10/02/2025 à 18:33
Le même préfet qui déclarait lors de la cérémonie des voeux du 30 janvier : "On ne laissera pas s'installer de quelconques dispositifs qui viendraient empêcher la réalisation d'infrastructures démocratiquement choisies et administrativement validées." Démocratiquement choisie la LGV ? Faut-il rappeler que 21 commissaires enquêteurs ont rendu un avis défavorable et que Alain Vidalies, ministre des transports landais s'est assis dessus et a déclaré le projet d'utilité publique. Il y a des moments où les serviteurs de l'Etat ferait mieux de se taire ou au moins d'éviter ce genre de propos s'ils veulent rester crédibles !