Rénovation et sécurisation de pistes cyclables, lutte contre les moustiques, préservation de la biodiversité en ville… Voici les projets, issus du programme de budget participatif de la Ville de Toulouse “Mes idées pour mon quartier”, qui viendront enrichir le cadre de vie des habitants de Montaudran, Pont des Demoiselles, Ormeau, La Terrasse et Malepère.
Dans le cadre du dispositif “Mes idées pour mon quartier“, les habitants de la Ville rose ont eu la possibilité de déposer des projets d’amélioration de leur cadre de vie, et de voter pour. Ainsi, 1 350 propositions ont émergé et 114 ont été retenues après avoir recueilli plus de 22 500 votes au total. Dans les quartiers Montaudran, Pont des Demoiselles, Ormeau, La Terrasse et Malepère, six projets vont ainsi être concrétisés, d’ici deux ans, après validation des services techniques de la Mairie de Toulouse.
Le long de l’avenue Edouard Belin, qui rallie le Cnes de Toulouse, se trouve une piste cyclable. Mais celle-ci « est en mauvais état et dangereuse. En plus d’être discontinue et d’avoir des lampadaires au milieu ce qui augmente la dangerosité de la piste. Les trous et le revêtements ne sont pas propices à la circulation ce qui incite à rouler sur la voie de bus », note un usager. La Mairie reconnaît l’altération de la voie cyclable et s’engage à la rénover à hauteur de 250 000 euros. En revanche, elle ne compte pas toucher aux réverbères qui, selon elle, sont fonctionnels et « se situent entre la piste et la route ».
Autre rénovation de piste cyclable prévue : celle de la rue Claude Gonin et la continuité jusqu’à la Cité de l’espace, très fréquentée. Elles « ont besoin au moins d’un bon coup de peinture pour être visibles, et si possible d’améliorer le revêtement pour le confort des vélos mais aussi des trottinettes », propose un Toulousain, dans le cadre du budget participatif. Requête appuyée par 194 autres usagers, qui ont voté pour la réalisation de ces travaux. De son côté, la Ville précise que la réfection de la piste rue Gonin est déjà prévue : « Elle fait partie des sujets traités par les études urbaines du métro, Séquence 5 ». En attendant des aménagements lourds qui pourraient intervenir à moyen terme, la collectivité consent une enveloppe de 80 000 euros pour le renouvellement des peintures.
Cyclistes et piétons ont parfois du mal à trouver leur place dans l’espace public. C’est le cas dans le souterrain de la gare Montaudran. En l’absence de matérialisation définissant la circulation de chacun, les déplacements y sont parfois aventureux. Aurélie, une Toulousaine qui emprunte régulièrement le passage, émet donc l’idée de déterminer, par de la signalisation, une voie dédiée aux vélos, ce qui clarifierait le flux. De même, « le virage entre les deux rampes du souterrain est dangereux car les piétons et les vélos ne se voient pas », remarque-t-elle. Elle propose donc la pose d’un miroir.
Mais, selon les services de la Mairie, l’installation d’un miroir n’est pas possible, « au regard de la réglementation en vigueur ». Cependant, constatant que le souterrain est de plus en plus fréquenté, eu égard à la proximité du métro et au succès de la Halle de la machine, la collectivité va travailler sur la manière la plus pertinente de matérialiser une voie vélo. Car, cette démarche nécessite une largeur minimale 4,5 mètres pour créer un trottoir et une piste cyclable. Il faudra également que les piétons fassent l’effort « d’emprunter les escaliers autant que possible pour éviter les conflits d’usage », précise la Mairie.
« La prolifération des moustiques est un véritable fléau pour notre qualité de vie », regrette un habitant du quartier Montaudran. Pour lutter contre cet insecte envahissant, il propose alors de planter des végétaux réputés pour leur vertus répulsives naturelles. « Des jardins de la Ligne aux abords de la Piste des géants, et jusqu’au parc à proximité de l’Ehpad », pourrait être répartis de la citronnelle, de la lavande, de la menthe, de l’eucalyptus… Un projet écarté par la Mairie, l’efficacité de telles plantes pour éloigner les moustiques n’étant pas formellement reconnue par la communauté scientifique. Cependant, elle confirme l’installation prochaine de bornes anti-moustiques dans le quartier et l’ajout de pièges pondoirs.
Dans le quartier de La Terrasse, la demande de nichoirs à oiseaux de jardin dans les arbres du parc de la Plaine, du jardin Corraze, et de l’espace vert Trutat pourrait participer également à lutter contre la prolifération des moustiques. Mais c’est dans un souci de développement de la biodiversité que Lola, résidente du quartier, formule sa proposition. Validé par le pôle “Animal dans la ville” de la Mairie de Toulouse, ce projet sera réalisé. Mais il faudra d’abord mener une étude pour déterminer le type d’équipement nécessaire, leur nombre et les emplacements idéaux. Cela sera fait « dans le délai imparti de la réalisation de l’idée à savoir 2 ans à compter du vote », promet la Ville.
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