L’Ordre des Avocats de Toulouse vient de lancer une pétition. Leur objectif : alerter les pouvoirs publics sur la dégradation « sans précédent » du fonctionnement de la justice familiale et réclamer plus de moyens.
« Aujourd’hui et depuis plus d’un mois, il est tout simplement impossible d’obtenir une audience pour divorcer, faire fixer une résidence, un droit d’accueil pour ses enfants ou une pension alimentaire », se désole l’Ordre des Avocats de Toulouse dans un communiqué de presse.
Face à cette situation, il a lancé une pétition ce vendredi 24 juin 2022. Le barreau de Toulouse veut ainsi alerter les pouvoirs publics sur la dégradation « sans précédent » du fonctionnement de la justice familiale dans la ville rose. La pétition a déjà récolté plus de 600 signatures. Le prochain objectif est d’en atteindre 1 000.
Pour les membres du Conseil de l’Ordre, « les justiciables toulousains sont confrontés à un véritable déni de justice », car depuis « de nombreux mois, les avocats sont confrontés à des délais inacceptables ». En effet, l’Ordre estime que l’attente pour une requête hors divorce (droit de visite, pension alimentaire des enfants par exemple) est d’au moins un an. C’est également le cas pour la fixation d’une audience après que le dossier soit en état d’être jugé dans le cas d’un divorce. Et « malheur à celui qui fait appel ! Il devra attendre plus de deux ans pour obtenir une décision », poursuit le barreau.
Cette situation, « dénoncée par tous les acteurs de la justice : avocats, greffiers, magistrats» est « la conséquence d’une absence de moyens matériels et humains alloués à la justice, à Toulouse, comme ailleurs », affirme l’Ordre. Par le biais de la pétition, le barreau de la ville réclame le « rétablissement de l’accès au juge » et l’allocation de moyens supplémentaires, jugés « indispensables au fonctionnement du service public de la Justice ».
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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