Le collectif Dernière rénovation a aspergé de peinture l’Hôtel de Région d’Occitanie pour protester contre le chantier de l’autoroute A69. Une action qui s’inscrit dans la lutte des militants écologistes contre ce projet, qui dure déjà depuis plusieurs semaines.
Cinq membres du collectif Dernière Rénovation ont aspergé, avec de la peinture orange, la façade de l’Hôtel de région d’Occitanie, situé boulevard du Maréchal-Juin à Toulouse. Ils protestent ainsi contre le projet de l’autoroute A69, un chantier qu’ils jugent « climaticide ».
Pour rappel, le projet de l’autoroute A69 doit relier Toulouse et Castres, sur une distance de 54 kilomètres. Le but affiché est de désenclaver le bassin castrais. La concession a été remportée par la société Atosca filiale du géant du BTP français NGE le 16 avril 2022. Les travaux doivent commencer cette année et se finir en 2025 pour un coût total estimé à 500 millions d’euros.
Mais le projet fait l’objet d’une vive contestation de la part des associations écologistes. Depuis la validation des travaux, ils mènent une bataille sur le terrain mais aussi devant les tribunaux pour faire annuler ce projet. Leur requête devant le Conseil d’Etat concernant l’arrachage des platanes de Vendine a notamment été rejetée par les juges administratifs. Mais les militants se sont installés dans les arbres pour ralentir les travaux. Une technique qui a payé, l’abattage ne pourra reprendre que le 1er septembre eu égard à une obligation légale d’adaptation du calendrier de travaux vis-à-vis des enjeux écologiques.
Le projet a d’ailleurs reçu un avis défavorable de la part du Conseil national de la protection de la nature le 12 septembre 2022. Cette institution rattachée au ministère de la Transition écologique est un collège d’experts scientifiques et techniques. Il étudie les projets de loi, donne son avis sur leur compatibilité avec les objectifs écologiques pris par la France. Cependant ses avis sont consultatifs, le gouvernement peut passer outre, comme cela a été le cas pour l’autoroute A69.
Mais si les associations écologiques sont vent debout contre ce chantier, ce n’est pas le cas des habitants de la région castraise. Un sondage Odoxa paru au début du mois d’avril montre que 75% des habitants sont en faveur de l’autoroute.
Tom Letreulle
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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