Le tunnelier Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat va bientôt commencer à creuser les galeries de la future ligne C du métro à Toulouse. Voici qui elle est.
Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat est tunnelier pour la ligne C du métro. Sa mission : creuser jusqu’au puits Saint-Sauveur, soit sur 4 kilomètres au total. Pour cela, Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat a pris place dans l’emprise de la future station de métro Raison en ce début du mois de septembre. Comme elle, quatre autres tunneliers vont creuser les 22 kilomètres de galeries souterraines de la future 3e ligne de métro : Marguerite de Catellan, qui se trouve sur le chantier de la future station Montaudran Gare – Piste des Géants, Jeanne Marvig, à Colomiers-Gare, puis Lise Enjalbert et Berthe de Puybusque. Si les deux premiers ont déjà commencé à creuser les futurs tunnels de la ligne C, les deux autres feront leur arrivée d’ici fin 2024. Et Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat devrait démarrer sa mission fin septembre ou début octobre.
Vous l’aurez compris, le tunnelier Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat est un engin, de plus de 100 mètres de long et de 9,6 mètres de diamètre, qui va réaliser le forage du tunnel, mais également son soutènement et sa construction avec des voûtes préfabriquées en béton. Ainsi, il se compose d’un bouclier comprenant une roue de coupe, qui permet de grignoter le sous-sol, une chambre d’abattage qui recueille les terres excavées pour les évacuer à l’arrière, et une jupe où l’on pose les voûtes à l’aide d’un bras érecteur pour venir créer le revêtement du tunnel. Le tunnelier dispose également d’un train suiveur qui contient la notamment la cabine de pilotage, les moteurs, les pompes hydrauliques, le convoyeur des terres et toute la logistique nécessaire à son fonctionnement.
Le tunnelier porte donc le nom de la marquise Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat. Celle-ci, née en 1815 et décédée en 1917, était la fille de Pons de Villeneuve, un des mainteneurs de l’Académie des Jeux Floraux, considérée comme la plus ancienne société savante du monde occidental, et fut également nommée maîtresse des Jeux en 1857. Si son nom a été donné à cet engin, c’est parce que les tunneliers portent un prénom féminin en respect de la tradition de la Sainte-Barbe, patronne et protectrice des mineurs et des ouvriers. C’est l’Académie des Jeux Floraux qui a décidé de comment seraient nommés les cinq tunneliers de la ligne C du métro. Et il a, tout naturellement, choisi de mettre en avant des femmes qui ont marqué l’histoire de sa société savante, comme Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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