Les prix de l’immobilier ancien sont en baisse dans plusieurs quartiers de Toulouse. Certains accusent même une baisse à deux chiffres. Les détails.
Bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs. Après avoir augmenté à un bon rythme ces dernières années, les prix des appartements anciens commencent à stagner à Toulouse. C’est ce que dévoile la Chambre interdépartementale des notaires dans sa dernière analyse du marché de l’immobilier. Ainsi, les prix au mètre carré médians ont augmenté de seulement 0,6% dans la Ville rose en 2023 par rapport à 2022. « Le marché toulousain est à plat en termes d’évolution des prix », note Me Frédéric Giral, président de la Chambre interdépartementale des notaires. Et dans certains secteurs de Toulouse, ce n’est pas une stagnation des prix qui est constatée, mais une baisse significative.
Pour preuve, seulement trois quartiers, alors qu’ils étaient six en juin dernier, sont à plus de 5 000 € le mètre carré désormais : Saint-Étienne (5 530 €/m2), Capitole (5 280 €/m2) où les prix ont d’ailleurs baissé de 2,5%, et Saint-Georges (5 190 €/m2). « Trois quartiers ont quitté le pool de tête », indique Me Henri Chesnelong, délégué de la Cour d’appel en charge de l’immobilier. Il s’agit des Carmes (4 950 €/m2), Saint-Aubin–Dupuy (4 940 €/m2), et Saint-Cyprien (4 640 €/m2). Ce dernier avait pourtant récemment rejoint le top des secteurs les plus chers de Toulouse. « C’était le premier quartier rive gauche qui rentrait dans le pool des secteurs à plus de 5 000 € », souligne Me Frédéric Giral.
Avec une baisse de 6,6% des prix, il se retrouve maintenant à la huitième place (4 770 €/m2). « Six mois plus tôt, il enregistrait une augmentation de 8,2%. C’est donc monté très haut pour redescendre d’un coup », souligne le délégué de la Cour d’appel. Mais ce sont les Carmes qui enregistrent la diminution la plus forte entre les trois secteurs qui ne figurent plus dans le pool de tête (-7,1%). « On peut imaginer que, comme ce quartier concentre surtout des appartements à rénover, les acquéreurs prennent en compte le coup de la rénovation qu’ils déduisent du prix de vente. Cela peut être un début d’explication », estime le président de la Chambre. Enfin, à Saint-Aubin–Dupuy, les prix ont diminué de 3,2%.
Si l’on regarde maintenant les quartiers de Toulouse où le mètre carré pour un appartement ancien est compris entre 3 000 € et 4 000 €, les prix reculent pour près de la moitié d’entre eux. Et c’est à Château-de-L’Hers (-5,9%), Guilheméry (-5%), Patte d’Oie (-3,5%), Casselardit (-3,6%) et Marengo–Jolimont (-3,6%) que les baisses sont les plus importantes. De leur côté, Saint-Agne (-1,7%), Rangueil (-0,9%) La Terrasse (-0,6%) et les Minimes (-0,1%) l’inflexion a été moindre en un an. D’ailleurs, les diminutions les plus fortes concernent plutôt les quartiers à moins de 3 000 € le mètre carré.
L’un d’entre eux enregistre même une baisse à deux chiffres en 2023 comparé à l’année précédente. À Bagatelle, le mètre carré a en effet chuté de 11% en 2023 pour s’établir à 1 390 €. Les prix ont également plongé à Bellefontaine (-9,9%), qui est le quartier le moins cher de la Ville rose (1 330 €/m2), à La Fourguette (-9,1%), à Juncasse–Argoulets (-9,1%), à Croix-de-Pierre (-7,9%) et à la Faourette (-6,6%). Les quartiers Empalot (-3,2%), Saint-Martin-du-Touch (-3,1%), Croix-Daurade (-2,7%), Les Izards (-1,9%), Purpan (-0,2%) et Lalande (-0,1%) sont aussi touchés par cette baisse des prix.
Commentaires
Giraud le 06/10/2024 à 07:55
Et Lardenne