Crash du Rio-Paris : Air France et Airbus renvoyés en appel
Le parquet général de Paris a fait appel du jugement de relaxe d’Airbus et d’Air France dans l’affaire du crash du Rio-Paris le 1er juin 2009.
Un nouveau rebondissement. Le parquet général de Paris a fait appel ce jeudi 27 avril 2023 de la relaxe d’Air France et d’Airbus, prononcée le 17 avril par le tribunal correctionnel dans le procès du crash du vol Rio-Paris, qui a fait 228 morts le 1er juin 2009. Les deux sociétés étaient poursuivies pour homicides involontaires.
Un appel surprise
Le tribunal avait relaxé Airbus et Air France en estimant que si des « fautes » avaient été commises, « aucun lien de causalité certain » avec l’accident n’avait été prouvé. Aussi, il avait souligné la complexité de l’enquête et les difficultés à établir les causes exactes de l’accident.
Lors du procès, qui s’était déroulé du 10 octobre au 8 décembre, le parquet du tribunal judiciaire de Paris avait requis la relaxe des deux entreprises. Il estimait que leur culpabilité était « impossible à démontrer ».
Les parties civiles, qui regroupent les familles des victimes, saluent l’appel du parquet général. Elles estiment qu’Air France et Airbus ont commis des fautes et des négligences dans la conception de l’avion, la formation des pilotes et la maintenance des sondes.
Une combinaison de facteurs
Le 1er juin 2009, un Airbus A330 d’Air France faisant un vol entre Rio et Paris s’est abîmé en mer à mi-chemin entre le Brésil et le Sénégal, 3h45 après avoir décollé de l’aéroport Antonio-Carlos-Jobim. Douze membres d’équipage et 216 passagers, de 33 nationalités différentes, ont perdu la vie.
Selon le rapport du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), le crash du vol AF447 entre RIo de Janeiro et Paris est dû à une combinaison de facteurs : le givrage des sondes Pitot, qui a entraîné une perte des indications de vitesse, la désactivation du pilote automatique et les réactions inappropriées des pilotes, qui n’ont pas compris qu’ils étaient en situation de décrochage.
