Ce n’est pas vraiment une surprise : durant la Coupe du monde, les prix des hébergements touristiques ont explosé dans les villes hôtes, notamment à Toulouse. Dans la Ville rose, les augmentations enregistrées par la plateforme Likibu.com (comparateur de locations de vacances) et décryptées par le site Liwango.com (analyseur de données sur la location saisonnière) atteignent jusqu’à 41%.
Comme il fallait s’y attendre, les supporters, venus assister à un match de la coupe du monde de rugby au Stadium, se sont rués en nombre sur les offres d’hébergement touristique à Toulouse. Une affluence soudaine et massive qui entraîne une explosion des prix des locations courte durée, selon une étude réalisée par Liwango.com (outil d’analyse des données sur la location saisonnière), qui a comparé les tarifs référencés par la plateforme Likibu.com (comparateur de locations de vacances) pratiqués en septembre et octobre 2023 avec ceux de septembre et octobre 2022. En effet, « dans chacune des villes hôtes, les prix des logements disponibles s’envolent, doublent voire triplent les soirs de matchs, atteignant des pics jamais observés à cette même période, qui marque la fin de la haute saison estivale », commente Aurélien Jemma, cofondateur de Likibu.
À Toulouse, comme dans toutes les villes hôtes, les prix des locations meublées de tourisme (essentiellement de particulier à particulier) ont augmenté sur l’ensemble de la période que dure la Coupe du monde de rugby, soit de début septembre à fin octobre. En moyenne, les prix ont gonflé de 18%, passant de 69 euros en 2022 à 82€ la nuit cette année, hors frais de plateforme et de ménage. Et c’est le jour des matchs que la hausse est la plus importante, selon le comparateur. En effet, sur les cinq jours où des matchs ont lieu au Stadium, les locations s’affichent entre 29% et 41% plus cher.
L’augmentation la plus significative a été enregistrée lors de la journée du 28 septembre, lorsqu’aura lieu la rencontre Japon-Samoa. Comparé à la même date l’année dernière, le prix des hébergements a progressé de 41%, passant de 68€ à 96€ la nuit en moyenne. L’analyste Liwango relève également que 5% des locations du 15 septembre, lors du match opposant la Nouvelle-Zélande à la Namibie, dépassaient les 250€ la nuit.
Et si Toulouse n’échappe pas à cette flambée de prix, la Ville rose est loin d’être celle où le phénomène est le plus marqué. Cette tendance est encore plus flagrante à Saint-Étienne et à Marseille. « Dans ces deux villes, l’offre hôtelière est limitée. Les supporters qui arrivent en masse n’ont donc d’autre choix que de se rabattre vers des logements de particuliers. Et ces derniers en profitent pour faire monter les prix. À Saint-Étienne par exemple, les locations vont augmenter de 116% le jour du match Australie-Fidji. Et à Marseille, de 98% à l’occasion des quarts de finale », détaille Aurélien Jemma. Marseille a cela de particulier qu’elle est la seule ville de France, en dehors de Saint-Denis, à accueillir des matchs de phase finale (deux quarts de finale). Une chance dont les propriétaires de biens à louer ont pris la mesure puisqu’elle est aussi la ville où les logements de courte durée y sont le plus chers : 5% des offres y dépassent les 650€ la nuit en moyenne contre 240 € l’année dernière à la même période.
À l’inverse, dans les villes comme Paris ou Nice, qui n’enregistrent respectivement que 34% et 22% de hausse au maximum, l’impact est moindre, car l’arrière-saison y est traditionnellement dynamique, touristiquement parlant. L’offre hôtelière et la demande y sont donc équilibrées et la flambée des prix contenue.
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