« La montée, ça serait la cerise sur le gâteau » – Xavier Noguera, coach du TMB, avant la finale d’accession en D1

À la tête des féminines depuis Toulouse Métropole Basket depuis 2016, Xavier Noguera s’apprête à disputer une nouvelle finale d’accession en Ligue Féminine (D1), après l’échec de l’année dernière face à Chartres. À deux matchs de la montée, son équipe, invaincue depuis 11 rencontres, affronte Montbrison pour la manche aller, ce dimanche. Entretien avec le meilleur entraîneur de D2, déterminé à ramener Toulouse dans l’élite du basket français.

Vous venez d’emmener le TMB en finale d’accession pour la deuxième année consécutive. Si on regarde dans le rétroviseur, qu’est-ce qui a changé dans la préparation et l’état d’esprit, cette saison ?

Les deux saisons sont incomparables. L’an passé, nous étions en reconstruction après la relégation. L’effectif du TMB avait été monté très tardivement, et même si nous avions de fortes individualités, nous manquions d’équilibre et d’un véritable collectif. Cette saison, on a réussi à créer une vraie alchimie. Chaque joueuse est à sa place, partage un objectif commun et prend du plaisir à évoluer ensemble. C’est le moment idéal pour concrétiser cela.

Toulouse a terminé meilleure défense de Ligue 2 cette saison. Comment avez-vous bâti cette solidité ?

Cela tient en grande partie au recrutement. On a ciblé des joueuses capables d’adhérer pleinement à notre projet défensif. Leur engagement collectif nous a permis de mettre en place un système exigeant mais efficace. Jusqu’ici, ça fonctionne très bien, et il faudra que cela continue pour les deux derniers matchs.

Cette série de 11 matchs sans défaite du TMB illustre cette stabilité…

Je ne suis pas focalisé sur les statistiques. Ce que je retiens, c’est la régularité de l’équipe. Elle a su dominer sur la durée. Mais le plus difficile est encore devant nous. La série, c’est bien, mais ce sont les deux prochains matchs qui comptent vraiment.

Sur quoi va se jouer cette finale face à Montbrison ?

Tout dépendra de notre capacité à gérer l’instant. Une finale reste un moment à part. Notre rôle en tant que staff, c’est de désacraliser cette rencontre tout en gardant en tête son importance. L’idée est d’emmener les joueuses du TMB au sommet de leur forme, tout en gardant l’enjeu en perspective. Ce genre de moment ne se présente pas souvent. Il faudra composer avec l’ambiance, la pression, les temps faibles. Ce sera un jour très particulier.

Montbrison, qui vous a infligé une de vos quatre revers cette saison, atteint pour la première fois la finale. Quels seront, selon vous, les points clés de cette confrontation ?

C’est une équipe très agressive, notamment dans son jeu de relance. Il faudra contenir leur attaque et limiter l’impact de leurs joueuses majeures. Si nous parvenons à poser notre jeu, nous pourrons les mettre en difficulté.

À contrario, l’an dernier, vous aviez disputé, et perdu une finale de playoffs. Qu’en avez-vous retenu ?

Chaque finale est différente. Le principal, c’est de rester soi-même. Ce n’est pas une individualité qui fait gagner un match, mais la force du collectif. Ce sont les équipes qui impliquent un maximum de joueuses qui vont au bout. Ce sera notre force, celle de Toulouse.

Vous avez déjà connu la montée en 2022. Que représenterait un nouveau retour en D1 pour vous, lié au Toulouse Métropole Basket depuis 2009 ?

Ce serait l’aboutissement d’un objectif affiché dès le départ, autant par le club que par moi. Le TMB a toute sa place en première division. Ce serait aussi une immense récompense pour tous ceux qui travaillent dans l’ombre : dirigeants, bénévoles, supporters. Ils nous donnent beaucoup, et on veut leur rendre ça. À titre personnel, ce serait une vraie satisfaction aussi, après tout ce qu’on a mis en place pour structurer le club. On vit une belle aventure humaine, et si elle peut se terminer sur un titre, ce serait la cerise sur le gâteau.

Hicham Bennis