Une vingtaine de commerçants sont toujours fermés deux semaines après que le bâtiment du 4 rue Saint-Rome à Toulouse se soit effondré. Pour le moment, aucune date de réouverture n’est annoncée.
Près de deux semaines après l’impressionnant effondrement de l’immeuble du 4 rue Saint-Rome à Toulouse, certains commerçants n’ont toujours pas pu rouvrir boutique. Pour rappel, le bâtiment s’est entièrement écroulé dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mars. Et son effondrement a fragilisé la structure d’un autre immeuble, celui situé au 1 rue des Puits Clos, qui a dû être évacué le dimanche 10 mars. Il était déjà surveillé par la Ville depuis plusieurs années. « L’état de l’immeuble a été aggravé par l’effet de souffle provoqué par l’effondrement », indique Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse.
Autour de ces deux bâtiments, un périmètre de sécurité est toujours en place, impactant l’activité des commerces situés à proximité. Actuellement, 20 restent fermés, dont des restaurants et cafés, qui craignent forcément que le 1 rue des Puits Clos s’effondre à son tour. « Nous ne sommes pas en capacité de donner de date de réouverture », annonçait récemment Jean-Luc Moudenc. Des commerçants qui sont donc en inactivité depuis près de deux semaines. Une situation dont s’est emparée la Région Occitanie.
« Face à la période incertaine que traverse le quartier de la rue Saint-Rome, la Région a souhaité rencontrer les commerçants impactés pour les aider à traverser cette situation. Il est primordial de considérer la situation de chacun, tant sur l’aspect financier et immobilier qu’en termes d’emploi, et de fréquentation », indiquait Nathalie Mader, conseillère régionale, dans un communiqué de presse.
Après cette réunion, elle avait annoncé qu’un bilan serait fait pour « apporter une réponse rapide et concrète aux commerçants ». « Permettre aux commerçants de survivre à ces incertitudes, dépasser cette crise et avoir des perspectives est notre priorité comme ce fut le cas lors du covid-19 ou encore lors de la crise des gilets jaunes. Nous apporterons dans les prochains jours un soutien financier à ceux qui sont les créateurs de la vitalité et du lien social sur notre territoire », promettait Nathalie Mader.
Pas de soutien financier prévu du côté de la Mairie de Toulouse. « Les Conseils régionaux, de par la loi, sont les seuls à avoir le pouvoir d’attribuer les aides financières directes aux entreprises », souligne le maire de la Ville rose. Mais la municipalité ne les délaisse pas, pour autant. La Mairie de Toulouse a effectivement rencontré à plusieurs reprises les commerçants depuis que le bâtiment du 4 rue Saint-Rome s’est effondré, notamment le mardi 12 mars.
« Les commerçants ont pu exprimer leurs inquiétudes et leurs besoins face à la situation. Jean-Luc Moudenc et les élus présents leur ont apporté des réponses sur les mesures prises dans les champs de compétence de la collectivité. Conscients des difficultés, la Mairie, la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse (CCIT) et la Fédération des commerçants ont pu lister les problèmes rencontrés par les commerçants afin de traiter ces sujets au plus vite », précisait la Ville qui avait ainsi décidé de nommer « un interlocuteur unique capable d’apporter des réponses précises et des conseils concrets, donnés par la CCIT, pour leurs problématiques juridiques ou concernant la prise en charge par les assurances ». Il faut dire que tous les commerçants impactés ne bénéficient pas d’une indemnisation de leur perte d’exploitation.
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