Ce mardi 21 mai, l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) a publié son rapport annuel, dans lequel l’aéroport Toulouse-Blagnac enregistre une nette amélioration. L’aérogare toulousaine a mieux respecté les règles environnementales contrairement aux années précédentes. Explications.
Ce mardi 21 mai, l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires a publié son rapport annuel 2024 sur les chiffres de 2023. Pour cette nouvelle année, l’Acnusa souhaite améliorer la ponctualité des vols pour éviter les problèmes liés aux vols programmés le jour et effectués la nuit. Mais elle prévoit également la mise en place d’une modération pour réduire les impacts environnementaux et sanitaires des activités aériennes. De nombreuses études d’impact sont d’ailleurs en cours sur les grands aéroports français pour aiguiller les décisions locales.
Du côté de la Ville rose, depuis des années, l’aéroport Toulouse-Blagnac est au cœur de contestations en raison des diverses nuisances aéroportuaires qu’il engendre. Mais en 2023, le hub aérien a enregistré une amélioration en termes du respect des règles environnementales.
Une analyse comparative des données révèle une baisse significative du nombre de manquements à la réglementation environnementale par rapport aux années précédentes. Bien que ces chiffres demeurent élevés par rapport à l’année 2019, une année record au niveau national, ils indiquent une tendance positive vers la conformité. Cette tendance à la baisse est observée dans la plupart des aéroports réglementés, avec quelques exceptions notables telles que l’Aéroport de Nantes-Atlantique et dans une moindre mesure, celui de Bâle – Mulhouse. À Toulouse, le nombre de poursuites engagées pour manquements à la règlementation environnementale était de 33, en 2019, de 140 en 2020, avant de retrouver des chiffres plus légers avec 15 poursuites en 2021, 16 en 2022 et enfin 6 en 2023.
L’Acnusa déclare : « Les nombreuses actions de prévention conduites, conjointement ou non, par l’administration de l’aviation civile, les aéroports et l’ACNUSA ont porté leurs fruits. » L’agence remarque que ces améliorations sont dues notamment au travail des contrôleurs aériens de Toulouse-Blagnac. Et cela se ressent également sur les sanctions. Dans la Ville rose, l’aéroport a été sanctionné 7 fois pour violation des règles de protection contre le bruit en 2023, contre son record de 17 sanctions l’année précédente.
Il reste encore des points à améliorer à Toulouse. L’un des sujets redoutables reste les vols de nuit. Les collectifs de riverains sont vent debout contre les activités aéroportuaires nocturnes, et cela se ressent sur le nombre de sanctions pour violation des règles de protection de nuit. En 2023, l’aéroport toulousain a reçu trois blâmes à ce propos. Un chiffre constant depuis 2019, à l’exception de l’année 2022, où aucune sanction n’a été enregistrée.
À Toulouse-Blagnac, l’aéroport a réactivé un comité de suivi des vols de nuit, instauré il y a 15 ans par arrêté préfectoral. Ce comité permet à toutes les parties concernées de partager leurs observations. Suite à ses travaux, l’aéroport s’est engagé à minimiser les vols de passagers durant la nuit. L’agence explique : « Il reste bien sûr, pour prévenir les risques de débordement, à améliorer la ponctualité des vols. Pour les populations et les collectivités concernées, seule la réalité des faits observés compte. Un suivi plus rapproché est certainement nécessaire pour effectuer un retour d’expérience des débordements qui permet aux compagnies de prendre des mesures correctives pour les éviter. »
L’Acnusa ajoute : « D’autres actions de prévention, initiées par l’administration de l’aviation civile, se sont avérées efficientes, notamment la sensibilisation des contrôleurs aériens de certains services locaux au moment le plus opportun pour formuler certaines clairances, telles que des autorisations de décollage à Beauvais – Tillé, qu’il convient de ne donner qu’après la fin du couvre-feu en vigueur sur cet aéroport, soit après 6 heures, pour ne pas « piéger » les compagnies, ou telles que des modifications de trajectoires à annoncer seulement après le passage d’un point obligatoire, à Toulouse-Blagnac par exemple. »
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